Comme prévu, mardi 9 novembre 2021 à 20 heures, Emmanuel Macron a tenu sa nouvelle allocution présidentielle. Un exercice auquel il a l’habitude et dont la dernière occurrence datait de juillet 2021. Mais si ce jour-là la pandémie de Covid-19 était encore centrale dans son discours, mardi 9 novembre 2021, c’était bien moins le cas.
Covid-19 : quelques annonces sur la troisième dose
Concernant la pandémie de Covid-19, le Président a confirmé l’arrivée de la troisième dose de rappel en France. La campagne, déjà commencée pour les plus de 65 ans et certaines populations précises, va être étendue aux 50-64 ans. Aucune annonce n’a toutefois été faite concernant cette troisième dose pour les Français plus jeunes, alors que les États-Unis seraient sur le point de l’ouvrir à l’ensemble de la population.
L’information majeure dévoilée par Emmanuel Macron sur la troisième dose est celle la liant au Pass sanitaire. Pour les plus de 65 ans, se faire injecter la troisième dose de vaccin deviendra une condition sinequanone pour obtenir un Pass sanitaire valide, et ce dès le 15 décembre 2021.
Le nucléaire au centre de la stratégie énergétique du Président
Ce furent les seules annonces importantes concernant la pandémie de Covid-19 mis à part les classiques rappels à se faire vacciner ou encore à respecter les gestes barrière.
Emmanuel Macron a surtout, dans cette allocution, posé les bases de son programme pour les années à venir, notamment concernant l’énergie. Il a confirmé que le nucléaire jouera un rôle fondamental et a annoncé la construction de nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR, la nouvelle génération. Objectif : « garantir l’indépendance énergétique » de la France.
L’Hexagone n’a actuellement qu’un seul chantier EPR en cours : la centrale de Flamanville dont la construction a été marquée par des retards en pagaille et une facture qui a explosé de plusieurs milliards d’euros.
Réformes : assurance-chômage ? Oui, retraites ? Pas encore
Le président de la République a également parlé des deux réformes majeures qui secouent le monde politique : celle de l’Assurance-chômage et celle des retraites.
La première se poursuit comme prévu : la deuxième phase va être implémentée au 1er décembre 2021. Il a jugé cette réforme « indispensable pour que le travail permette de vivre dignement et paie toujours davantage que l’inactivité ». Premier changement : il faudra « avoir travaillé au moins six mois dans les deux dernières années pour pouvoir être indemnisé alors qu’aujourd’hui les droits au chômage sont ouverts au bout de quatre mois de travail ».
Mais cette réforme s’accompagne d’une très mauvaise nouvelle pour les demandeurs d’emploi : « les demandeurs d’emploi qui ne démontreront pas une recherche active verront leurs allocations suspendues ».
Pour ce qui est de la réforme des retraites, visant notamment à repousser l’âge légal de départ, point crucial des tensions entre le gouvernement et les syndicats, elle n’est plus, pour l’instant. Emmanuel Macron a annoncé sa suspension, mais pas son abandon. Les arbitrages sont renvoyés à 2022, mais le Président a donné le ton : il faudra « travailler plus longtemps » et repousser « l’âge légal » de la retraite.