Alstom : Mitsubishi et Siemens mettraient sur la table 7,25 milliards d’euros

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 29 novembre 2022 à 10h10

Alors que ce jeudi 12 juin 2014 se tient une réunion à l'Elysée concernant la cession de la branche énergie du fleuron industriel français Alstom, le journal japonais Nikkei dévoile qu'une offre de 7,25 milliards d'euros serait sur le point d'être proposée à Alstom de la part du japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et de l'allemand Siemens.

Une offre toutefois bien inférieure à celle de General Electric mais qui porte sur moins d'actifs.

Une offre commune Mitsubishi Siemens

Afin de contrecarrer l'offre de General Electric sur la branche énergie d'Alstom, le géant américain a proposé au groupe français pas moins de 12,35 milliards d'euros, l'allemand Siemens s'est associé au japonais Mitsubishi.

Selon le journal Nikkei, une offre, dont les termes ne sont pas encore totalement définis, serait à l'étude. Elle mettrait sur la table 7,25 milliards d'euros pour le rachat du Pôle Energie d'Alstom. Une offre inférieure à celle de General Electric de plus de 5 milliards d'euros mais dont le périmètre serait moins important et ne concernerait pas les activités de distribution/transmission.

Siemens et MHI se partageraient en effet les activités de production des turbines. Siemens mettrait 3,6 milliards d'euros pour l'activité turbines à gaz et Mitsubishi 3,6 milliards d'euros pour l'activité turbine à vapeur. Ces dernières sont notamment utilisées dans les centrales nucléaires françaises.

Aucune offre officielle pour Alstom

Le journal Nikkei prend toutefois un peu les devant puisque dans ce dossier aucune offre officielle n'a été faite à Alstom à proprement parler. « Le schéma, le montant de l'investissement et d'autres points » seraient encore à l'étude d'après Mitsubishi interrogée par le journal nippon à ce sujet.

L'avenir de la branche énergie d'Alstom reste donc encore dans le flou. L'alliance Siemens Mitsubishi se laisse jusqu'au 16 juin pour proposer une offre formelle.

Le gouvernement, officiellement, « n'a pas de préférence pour une offre particulière » selon Manuel Valls qui veut éviter un scandale similaire à celui lors du dossier SFR quand Arnaud Montebourg avait clairement exprimé sa préférence pour Bouygues par rapport à Numericable (et que ce dernier a finalement mis la main sur l'opérateur).

Mais il est clair que l'Etat n'aimerait pas qu'Alstom soit rachetée par les américains dont l'offre est pourtant préférée par la direction d'Alstom et est largement supérieure en termes de montant.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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