Amazon a décidé de répercuter la taxe GAFA sur ses vendeurs français. Le géant américain du commerce en ligne se dit incapable d'absorber cette nouvelle imposition.
C'est l'effet pervers de la taxe GAFA définitivement votée par le Parlement le 11 juillet, et qui sera mise en œuvre de manière rétroactive à compter du 1er janvier 2019. Amazon répercute la taxe sur les vendeurs qui utilisent sa plateforme (« marketplace ») pour commercialiser leurs produits. En France, on compte plus de 10 000 PME et TPE dans ce cas. Ils subiront une augmentation de 3% des frais de vente prélevés par Amazon, qui a pris cette décision « à la suite de l'instauration en France d'une nouvelle taxe sur les services numériques ».
Pas en mesure d'absorber la taxe
Amazon a expliqué que la taxe visait « directement » les services de la plateforme de distribution mise à disposition des entreprises avec lesquelles le géant du commerce en ligne travaille. « Nous n'avons pas d'autre choix que de la leur répercuter », écrit encore le groupe qui se dit « pas en mesure d'absorber une taxe supplémentaire assise sur le chiffre d'affaires. Amazon a pourtant dégagé des revenus de plus de 63 milliards d'euros au second trimestre, avec un bénéfice de 2,6 milliards.
Publicité en ligne
La taxe GAFA, qui est également au cœur d'un imbroglio entre la France et les États-Unis, consiste en une imposition de 3% sur le chiffre d'affaires des entreprises dont les activités sont la publicité en ligne, la collecte et l'exploitation des données, et aussi les plateformes d'intermédiation. Elles touchent les sociétés ayant généré un chiffre d'affaires de 750 millions d'euros dans le monde, et 25 millions en France. Cette imposition devrait représenter une recette fiscale de 400 millions d'euros en 2019.