Il va falloir apprendre à se méfier d’un mot : il s’agit du mot « gratuit ». De plus en plus de services présentés comme gratuits masquent en réalité des coûts cachés.
Une option automatiquement ajoutée sur Vinted
C’est le cas par exemple de la « protection acheteur » proposée par Vinted. En théorie optionnelle, elle s’ajoute au montant de la transaction après avoir validé l’achat de l’article. Or, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a eu beau chercher, pas moyen de désactiver cette « option ». Vous avez peut-être aussi fait le même constat.
De guerre lasse, on paye quand même, parce que l’on a envie de l’article, tant pis pour les quelques euros en plus. L’UFC-Que Choisir a donc décidé de déposer plainte pour « pratique commerciale trompeuse ». Autre exemple de service gratuit qui devient sournoisement payant : Leboncoin. Depuis quelque temps, le site de petites annonces leader en France propose un service de paiement intégré. L’idée n’a rien de très originale : l’ancien PriceMinister devenu Rakuten propose la même chose depuis vingt ans !
Le paiement intégré, coûteux sur Leboncoin
L’argent n’est envoyé au vendeur que si l’acheteur confirme que tout s’est bien passé. Mais là encore il y a un souci, de taille : pour un objet vendu 250 euros, Leboncoin va par exemple prélever... 30 euros. Oui, vous avez bien entendu, 30 euros ! Et cette fois, c’est le vendeur qui est lésé, puisque cette commission obscure est ponctionnée sur l’argent qu’il s’attendait à recevoir !
Leboncoin répond aux réclamations en disant que sa commission est de 4%. Mais 30 euros sur 250 euros, ça ne fait pas 4% mais près du triple. En résumé, quand on vous dit, c’est gratuit, méfiez-vous. Mais méfiez-vous aussi de ceux qui veulent réaliser la transaction en dehors des services sécurisés. Si c’est une arnaque, vous perdrez tout, et pas seulement quelques euros de commission...