Automobile : Peugeot devient le deuxième constructeur européen

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Par Laure De Charette Modifié le 4 août 2017 à 11h16
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@shutter - © Economie Matin
17 %En Europe, Peugeot aura 17 % de parts de marché.

Le groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS) a finalisé la prise de contrôle de Opel et Vauxhall, rachetés à General Motors. De fait, Peugeot devient le deuxième constructeur européen, avec 17 % de parts de marché.

Derrière les Allemands

C’est un mouvement d'importance qui vient de s’opérer dans le marché automobile européen : le Groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS) consolide sa position de deuxième, derrière Volkswagen, avec 17 % de parts de marché, grâce à l'acquisition de Opel et Vauxhall, acquisition confirmée mercredi 2 août.

Volkswagen, avec 23,9 % de parts de marché, semble toutefois impossible à atteindre sur la première marche du podium, et PSA, qui jusqu'ici était au coude à coude avec Renault, revendiquant respectivement 10,2 % et 10,1 % de parts de marché, s'éloigne désormais du peloton en accueillant Opel dans son giron.

Juste derrière Renault se trouve Ford, avec 7 % des ventes de voitures en Europe, suivi par Fiat Chrysler (Groupe FCA) avec 6,8 %, puis BMW (6,5 %) et enfin Daimler (6 %).

A noter que si les ventes de Nissan étaient officiellement comptabilisées avec celles de Renault, Renault-Nissan grimperait à 13,7 %, mais PSA nouvelle formule resterait néanmoins inaccessible.

Le défi de l'électrique

Peugeot devient non seulement deuxième, mais se renforce aussi dans la voiture éléctrique en achetant Opel.

PSA prend en effet de l'avance en matière de voitures à motorisations électriques, domaine dans lequel Opel, grâce à ses échanges technologiques avec General Motors, était très engagé. A priori, PSA va récupérer une partie de ce savoir-faire, à l’heure où l’électrique s’impose. Il faut coûte que coûte remplacer les voitures à moteur thermique, d’abord, celles qui roulent au diesel, mais un jour aussi, il faudra certainement remplacer celles roulant à l’essence.

Le pari n'en reste pas moins risqué pour PSA. Ses comptes sont aujourd'hui dans le vert, mais l'entreprise a traversé au début de la décennie une mauvaise passe à cause de la crise des subprimes. A la fin des années 2000, le constructeur était presque au bord de la faillite, et il a fallu que l’Etat vienne à sa rescousse en entrant massivement à son capital.

Redresser Opel

Il faut maintenant que PSA parvienne à redresser Opel, qui perd de l'argent depuis des années.

Heureusement, il y a des synergies entre les constructeurs. Les parrains du projet au sein des deux groupes ont en effet évalué à 1,7 milliard d'euros par an les synergies générées par le nouvel ensemble, c'est à dire que les deux groupes réunis devraient dépenser 1,7 milliard d'euros en moins tous les ans, quand la fusion sera arrivée à son terme, grâce aux économies d'échelles : achats groupés de pièces détachées, utilisation de plateformes communes pour les châssis et les moteurs, recherche et développement mutualisée, et commercialisation.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.