1,7 % en 2017 : la croissance minimum pour que les impôts baissent

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 4 juillet 2016 à 11h40
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1,5%Bercy prévoit une croissance de 1,5 % en 2017.

François Hollande, en pleine campagne électorale pour les élections Présidentielles de 2017, a promis 2 milliards d'euros de baisses d'impôts le 30 juin 2016. Une baisse qu'il a conditionnée à beaucoup de paramètre et qu'il avait déjà promise avant. Le ministère des Finances, chapeauté par Michel Sapin, a fait les calculs : la baisse pourrait avoir lieu... si la croissance dépasse de loin ce qu'il prévoit.

2 milliards d'euros de baisses d'impôts ? "Oui mais" dit Bercy

Interrogé lundi 4 juillet 2016 matin sur Europe 1, Michel Sapin est revenu sur la promesse de François Hollande. Les impôts pourraient bel-et-bien baisser pour les ménages qui ont, depuis 2007, payé 110 milliards d'euros d'impôts de plus. Cette baisse surviendrait en 2017 si et seulement si la croissance s'améliore.

" À 1,5 %, nous ne pouvons pas diminuer les impôts. Il n'y aura de baisse des impôts que s'il y a une croissance supplémentaire, à 1,6 %, 1,7 %". On commence à voir le hic : 1,5 % de croissance en 2017, c'est la prévision de Bercy... qui est supérieure à celles du FMI, de Bruxelles ou de l'OCDE.

Le Brexit va-t-il mettre à mal les projets de François Hollande ?

1,7 % de croissance c'est donc le minimum nécessaire pour que 2 milliards d'euros d'impôts soient supprimés du poids fiscal qui pèse sur les ménages. Mais cette prévision de croissance risque bien de ne pas devenir réalité.

Déjà, elle est supérieure à ce qu'attend le gouvernement et, comme le précise Michel Sapin, le Brexit est arrivé. Et le Brexit n'est pas une très bonne nouvelle.

"Il y a quelques aléas que nous n'avions pas forcément prévus il y a quinze jours, comme le Brexit, mais si le Brexit n'a pas d'effets trop négatifs sur la croissance européenne et française, les choses iront mieux encore l'année prochaine" a déclaré le ministre des Finances sur Europe 1.

On remarquera le "si le Brexit n'a pas d'effets trop négatifs" de Michel Sapin. Personne ne sait en effet l'impact réel sur l'économie français et mondiale de la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Les spécialistes eux-mêmes sont partagés : pour certains ça risque d'être une catastrophe, pour d'autres ça ne va rien changer. Il faut encore que soient négociés tous les accords entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne pour avoir une idée claire... et ça va prendre du temps : entre 2 et 6 ans.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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