Baisses d’impôts, de charges, compte pénibilité, code du travail : les promesses de Manuel Valls

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 2 juillet 2014 à 5h20

La réponse du berger... aux moutons. Trois jours après le coup de gueule des mouvements patronaux réclamant que le pacte de responsabilité dépasse le stade des promesses, le Premier ministre Manuel Valls se plie pour la première fois à l'exercice de l'interview économique pour nos confrères du quotidien Les Echos.

A la menace du boycott de la conférence sociale les 7 et 8 juillet prochains par les mouvements patronaux, Manuel Valls répond "Je comprends évidemment l'inquiétude, l'angoisse, l'exaspération parfois, de beaucoup d'entrepreneurs, qui créent la richesse et l'emploi et dont les carnets de commandes sont insuffisants et incertains. Mais on ne peut pas se plaindre du trop d'Etat et déserter le dialogue social". Pour amadouer un peu plus les partenaires sociaux, du moins, côté patronat, le Premier ministre annnonce le report partiel du compte pénibilité. "L'année 2015 sera une année de montée en charge progressive [...] et moins d'un million de salariés seront concernés".

A l'inquiétude des mouvements patronaux qui ne voient pas les baisses de charges venir, Manuel Valls répond par "une visibilité complète sur ces engagements". Les charges sur les entreprises baisseront, déclare-t-il dans les Echos, de 6,5 milliards dès 2015, 8 milliards en 2016 et environ 5,5 milliards en 2017. Baisses de charges auxquelles il ajoute le fameux crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) qui doit restituer, normalement, 20 milliards d'euros à plein régime. Mais le berger, après avoir promis de laisser un peu de laine sur le dos de ses moutons, fait la grosse voix : "le patronat ne peut pas être dans la surenchère permanente et dans l'attentisme, le Medef ne doit pas être un simple lobby". C'est dit.

Il n'empêche, Manuel Valls fait clairement le choix des entreprises pour relancer la croissance et l'emploi, et annonce des discussions pour simplifier le Code du travail, même si l'on sait qu'à chaque opération de simplification une poignée de députés socialistes en profitent pour glisser des amendements pièges qui produisent souvent l'effet inverse à celui espéré. On le voit avec la fameuse taxe de séjour dont le plafond a été porté à 8 euros au lieu de 1,5, et qui a même obligé Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères mais également ministre de tutelle du secrétariat d'Etat au Tourisme à descendre dans l'arêne pour en demander la suppression... Résultat, à la question sur les baisses d'impôts pour les ménages, la réponse de Manuel Valls est vague : "il faut aller plus loin d'ici 2017", "une réforme est nécessaire". On n'en saura pas plus.

Pour lire l'interview intégrale de Manuel Valls dans les Echos cliquez-ici

Frederic Legrand / Shutterstock.com

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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