La croissance en France commence déjà à être moins élevée que prévu alors que le gouvernement table toujours sur 1,5 % pour 2016, une estimation que Michel Sapin estime "réaliste" mais qui n'est partagée ni par Bruxelles, ni par le FMI, ni par l'OCDE. La Banque de France semble déjà donner raison aux trois institutions en révisant à la baisse la croissance pour le 1er trimestre 2016.
Pas 0,4 % mais 0,3 % de croissance au premier trimestre
Jusqu'à présente les prévisions de l'Insee et de la Banque de France étaient concordes : la France, durant le premier trimestre, aurait dû voir son PIB augmenter de 0,4 %. Une croissance insuffisante, si elle se maintien stable, pour atteindre les 1,5 % espérés par le gouvernement, mais une belle croissance tout de même vue la situation économique mondiale.
La première douche froide est arrivée mercredi 9 mars 2016 : la Banque de France a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour le premier trimestre 2016 la faisant chuter de 0,1 % à 0,3 %. L'Insee, pour l'instant, n'a pas encore changé ses prévisions.
Interruptions de la production
Si la Banque de France a révisé sa prévision de croissance à la baisse c'est que son enquête mensuelle auprès des entreprises a dévoilé les craintes de ces dernières. Notamment, en février 2016, "des interruptions de production dans la pharmacie" et une activité dans les services qui progresse "à un rythme un peu moins soutenu qu'en janvier" justifient cette décision.
La France va-t-elle, au final, atteindre les 1,5 % de croissance ? Difficile à dire mais le gouvernement reste le seul à le croire, Bruxelles tablant sur 1,3 % de croissance, l'OCDE sur 1,2 % pour 2016.