Le géant Amazon commencerait-il à perdre de sa superbe ? Du côté de Neustadt, en Allemagne, il semblerait que oui. L’entreprise allemande Birkenstock, connue dans le monde entier pour ses sandales dont le prix peut facilement dépasser les 100 euros la paire, a décidé de ne plus travailler avec le géant américain. La raison annoncée ? La contrefaçon sur le site.
Birkenstock : le coup de semonce à Amazon n’a rien changé
La décision n’a pas dû être simple à prendre pour Birkenstock : quitter Amazon c’est se priver du leader incontesté de la vente en ligne dans le monde. Et si l’entreprise est sans aucun doute présente sur d’autres sites, dont Zalando, spécialiste de la vente en ligne de chaussures et également entreprise allemande, ça risque de peser sur son chiffre d’affaires.
Pourtant la décision a été mûrie : Birkenstock avait déjà lancé une alerte en direction d’Amazon en janvier 2017 lorsque le groupe avait mis un terme aux ventes aux Etats-Unis. Mais Amazon n’a, semble-t-il, rien fait pour renouer avec la confiance. Car, selon l’entreprise allemande, c’est bien de confiance qu’il s’agit.
Trop de contrefaçons et très peu de réaction de la part d’Amazon
Dans un communiqué de presse qui annonce que le groupe Birkenstock ne vendra plus ses produits par le biais d’Amazon (ce qui ne signifie pas que des magasins indépendants ne puissent pas les vendre), l’entreprise explique que sa décision est liée à la présence de contrefaçons.
Il semblerait que le groupe allemand ait notifié à Amazon la présence de nombreux produits contrefaits, violant les droits de l’entreprise et dont la provenance n’était pas claire. Les consommateurs pouvaient alors être floués et Birkenstock a demandé à Amazon d’agir.
« Outre les obligations légales, pour que le rapport commercial soit un rapport de confiance il faudrait qu’Amazon fasse tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir la contrefaçon » écrit Birkenstock. « Or aucune déclaration ni aucune mesure n’ont été prises pour éviter que les produits contrefaits ne soient vendus ».
Amazon a immédiatement réagi à cette annonce déclarant que le groupe interdit la vente de contrefaçons et qu’il retire de la vente les produits qui violent ses règles. Une réaction, semble-t-il, un peu trop tardive pour Birkenstock : le PDG de Birkenstock USA avait déjà qualifié Amazon de « piraterie moderne » au moment de retirer ses produits du marché fin 2016.