Affaire BNP Paribas : « Un chantage » lié à la vente de navires Mistral, pour Poutine

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 2 juillet 2014 à 5h36

Le chef d'Etat russe ne s'était pas encore prononcé publiquement sur l'affaire BNP Paribas et l'amende record que la banque française doit payer pour violation d'embargo aux autorités américaines. C'est chose faite. Et pour Vladimir Poutine il ne fait aucun doute : les autorités américaines ont fait pression sur les banques françaises car la Russie veut acheter des navires Mistral à la France.

Un lien entre l'affaire BNP Paribas et la vente des navires Mistral

Vladimir Poutine en est convaincu : l'amende record des Etats-Unis contre la banque française BNP Paribas n'est autre qu'une tentative de chantage de la part des Américains sur les Français. Pour rappel, BNP Paribas devra payer l'amende historique de 6,5 milliards d'euros pour avoir violé l'embargo américain envers le Soudan, l'Iran et Cuba.

Mais pour le chef d'état russe, la question est tout autre. L'amende ne serait qu'une pression faite par les autorités américaines sur la France, a-t-il déclaré lors d'un discours :

« Nous sommes au courant de la pression que nos partenaires américains exercent sur la France pour qu'ils renoncent à la livraison des Mistral en Russie ».

Selon lui, si la France renonçait à la vente de ses navires, « les sanctions sur les banques auraient été levées ou diminuées ».

Un véritable « chantage » sur fond de tensions internationales

Il faut dire que la vente des deux navires Mistral à la Russie ne plaît guère aux alliés de la France. Achetés en 2011 pour la somme de 1,2 milliard d'euros, la livraison des deux navires a été critiquée à la suite de l'intervention russe en Ukraine.

Mais pour Vladimir Poutine les agissements qu'il attribue aux Etats-Unis, donc la pression sur les banques françaises, ne sont pas autre chose que du « chantage » avant d'exprimer son soutien :

« Ce qu'on fait en ce moment aux banques françaises, cela ne provoque que de l'indignation en Europe et chez nous aussi ».

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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