Une banque française à la rescousse de la Commerzbank ? C'est la solution qui se profile du côté de Berlin, où l'on cherche à un partenaire européen auquel adosser l'établissement bancaire.
La Commerzbank a bénéficié d'un sauvetage de l'État allemand durant la crise financière. Depuis, Berlin possède une part significative du capital de la banque, soit 15%. Suffisant pour faire d'un prétendant l'actionnaire le plus important de l'entreprise et présider à sa destinée. Plusieurs banques ont répondu présent pour reprendre la part détenue par l'Allemagne. Unicredit par exemple s'est montré intéressé, mais du côté de la Chancellerie, on pencherait plutôt vers une solution française : l'Allemagne se méfie toujours des banques italiennes.
Plutôt une solution française
Prudente, la Chancellerie avait indiqué en septembre ne pas vouloir privilégier une banque française en cas de cession de ces 15%. Toutefois, il semble clair que Berlin a un net penchant pour l'Hexagone. BNP Paribas est sur les rangs depuis plusieurs semaines, mais un nouvel acteur s'est dit intéressé : le Crédit agricole. Les deux établissements bancaires ont largement la capacité d'acquérir la Commerzbank : alors que celle-ci présente une capitalisation boursière de 14,5 milliards d'euros, BNP Paribas « pèse » plus de 85 milliards et le Crédit agricole, 44 milliards.
Le Crédit agricole sur les rangs
Philippe Brassac, le PDG du Crédit agricole, n'y est pas allé par quatre chemins. Dans un entretien à Handelsblatt, le patron déclare qu'il se doit de regarder le dossier étant donné la taille de la banque verte dans l'économie européenne. Il y a quelques jours, l'entreprise achetait des caisses d'épargne italiennes pour 130 millions d'euros. Même si ce genre d'acquisition ne correspond pas à la stratégie de croissance organique du groupe.