La décision des électeurs britanniques de quitter l’UE a un impact très concret sur plusieurs agences européennes installées à Londres. C’est le cas de l’Autorité bancaire européenne qui se cherche un point de chute sur le continent.
L’Autorité bancaire européenne (EBA) a été créée il y a six ans en pleine crise financière. Son objet est de tester la solidité financière des banques européennes au travers des fameux tests de résistance ; elle a également pour mission de protéger les consommateurs de produits bancaires, et elle établit des règles communes pour tous les États membres. Le divorce entre l’UE et le Royaume-Uni oblige donc l’EBA à trouver un pays d’accueil.
Paris sur la liste des villes possibles
Cela ne devrait pas être très compliqué : plusieurs capitales et métropoles européennes ont fait part de leur intérêt pour héberger les profils hautement qualifiés de cette Autorité. Parmi les exigences de l’EBA : la ville d’accueil devra disposer d’un réseau de transport efficace, ainsi que d’un bon écosystème financier. Dublin, Vienne, Amsterdam se sont signalées, mais aussi Francfort et Paris. Des villes qui tentent d’attirer vers elles les institutions qui vont quitter Londres après le Brexit.
Une réorganisation du système financier
Le sort de l’EBA est entre les mains de la Commission européenne, l’institution de tutelle de l’Autorité. Elle voudrait être fixée rapidement sur son sort. L’UE pourrait d’ailleurs à cette occasion revoir la structure du système financier européen, avec d’un côté les marchés financiers, de l’autre la régulation du secteur bancaire. Paris héberge déjà l’Autorité européenne des marchés financiers, Francfort l'Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles.