C'est l'information qui risque de chambouler tous les projets du gouvernement français pour l'année 2017 alors que Michel Sapin a déjà dit que la France ne réalisera finalement pas les 50 milliards d'euros d'économies promis à Bruxelles en 2014 dans le cadre de la réduction du déficit budgétaire du pays. Le FMI a annoncé que, à la suite du Brexit, la France va avoir une croissance bien en-dessous de ce qu'il attendait...
Le Brexit : un référendum qui coûte 0,25 % de croissance
Les nouvelles estimations du FMI sur la croissance française ont de quoi inquiéter François Hollande et Bruxelles : la France doit atteindre un déficit public de moins de 3 % faute de quoi la Commission Européenne pourrait lui infliger une amende de 4 milliards d'euros. Michel Sapin maintient que le déficit public de la France sera de 2,7 % en 2017 mais... le gouvernement table sur une croissance cette année-là qui serait comprise entre 1,5 et 1,7 % et c'est sur cette prévision qu'il va créer le budget 2017.
Le FMI, de son côté, a toujours été plus pessimiste que le gouvernement : il tablait, avant le Brexit, sur une croissance de 1,5 % maximum pour la France en 2017. Mardi 12 juillet 2016, toutefois, il a revu ses attentes à la baisse. Le Brexit, selon le Fonds Monétaire International, devrait coûter 0,25 % de croissance à la France en 2017 ce qui fait s'écrouler son estimation à 1,25 % de croissance en 2017.
Plus de dépenses, moins de croissance : le déficit qui explose (et bien évidemment pas de baisse d'impôts)
Selon le FMI, si le gouvernement veut réellement faire tomber le déficit sous la barre des 3 %, son objectif est désormais "difficilement atteignable" à cause de l'impact négatif du BRexit sur les entreprises françaises mais également car les dépenses augmentent. "Elles vont croître de plus de 1 %" estime le FMI qui conseille au gouvernement d'aligner cette augmentation sur l'inflation... qui est nulle.
Ainsi, la dette française devrait augmenter de 0,8 % entre 2016 et 2017 et culminer à 97,9 % du PIB. Mais ce n'est pas tout : si le Brexit a une telle influence sur la croissance française, il y a une promesse de pré-campagne de François Hollande qui ne va pas se réaliser.
Le Président a promis que si la croissance dépassait 1,7 % en 2017 une nouvelle baisse d'impôts aurait lieu pour les ménages. Mais, forcément, avec 1,25 % de croissance, les Français peuvent l'oublier...