La sortie de confinement va provoquer une crise économique qui va toucher plusieurs secteurs d'activité, comme celui de l'ameublement. Cela va ouvrir des opportunités pour les entreprises qui se portent mieux que d'autres…
But, numéro deux du marché de l'ameublement en France, s'intéresse de très près à Conforama, numéro trois (Ikea est le leader du secteur). « But s'est rapproché de nous », confirme Conforama au Figaro, mais son intention est d'acquérir l'enseigne en difficulté que « dans le cadre d'un rachat d'actifs au tribunal ». But mise donc sur un placement en redressement judiciaire de Conforama, ce qui n'est pas exclu si le groupe ne parvient pas à décrocher le prêt garanti par l'État (PGE) qui est actuellement au point mort. Conforama négocie un PGE de 300 millions d'euros environ auprès de Bercy, dans le cadre du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) à Bercy.
Conforama en attente d'un prêt garanti
Des quatre banques appelées à mettre au pot de ce prêt, BNP Paribas semble se faire tirer l'oreille : ses représentants n'ayant pas participé à la dernière réunion, les discussions sont donc dans l'impasse. La direction de Conforama compte toujours dessus pour sortir de l'ornière, car les difficultés de l'enseigne sont profondes. Elle n'a ainsi rouvert que 20 magasins sur un réseau de 200 points de vente, et sa trésorerie ne lui permet plus de payer les factures de ses fournisseurs. Dans ces conditions, l'entreprise n'est plus qu'à quelques semaines d'un redressement judiciaire.
Priorité à l'emploi
L'offre mise sur la table par But (de 200 à 300 millions d'euros) ne présente pas suffisamment de garanties aux yeux de la direction. Alexandre Falck, le PDG de But, indique de son côté que les deux enseignes présentent des complémentarités. En cas de rachat, la priorité sera mise sur l'emploi chez Conforama comme chez But, mais aussi auprès des fournisseurs : ils sont « en partie les mêmes que ceux de Conforama et sont donc actuellement mis à mal par ses difficultés ».
