La réforme de l'assurance-chômage, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet, a déjà un bug dans le calcul des allocations pour les chômeurs ayant eu une période d'activité partielle ou un congé maladie. Le gouvernement va revoir sa copie.
La réforme de l'assurance-chômage revoit le calcul des allocations pour les demandeurs d'emploi alternant régulièrement les périodes d'activité et de chômage. Mais voilà, une simulation de l'Unédic, le gestionnaire de l'assurance-chômage, montre un bug : pour deux chômeurs ayant eu des périodes d'activité identique et une rémunération similaire, celui qui a subi du chômage partiel, un congé maladie ou maternité recevra des allocations moins élevées, d'un tiers environ. « On n'a pas choisi d'être en activité partielle et donc l'objectif, c'est qu'on ne soit pas pénalisé », a souligné Élisabeth Borne devant les caméras de Cnews.
Un bug dans la réforme de l'assurance-chômage
La ministre du Travail admet qu'il y a un effet qui ne correspond pas à ce que le gouvernement souhaite faire, « donc on va le corriger ». Ses services vont prendre contact avec l'Unédic afin de régler le problème. Ce faisant, les pouvoirs publics suivent donc la CFDT qui avait également alerté sur cette différence de traitement. « Les nouvelles modalités de calcul du salaire journalier de référence pourront conduire à une inégalité de traitement entre deux demandeurs d'emploi ayant travaillé le même nombre d'heures mais selon un rythme différent », indique le syndicat dans un communiqué.
Pas de raison d'être pénalisé
Pour Élisabeth Borne, il n'y a aucune raison d'être pénalisé dans son allocation chômage « si on a été en congé maternité ou en activité partielle ». Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a annoncé au micro de RMC que son syndicat allait déposer un recours en référé devant le conseil d'État contre le le décret d'application de la réforme. Il accuse : « À vouloir réformer à tout prix de façon anachronique, on tape sur les chômeurs et on a fait une politique du doigt mouillé ».