Le gouvernement ne semble pas avoir pensé à tout, lorsqu’il a mis en place le protocole sanitaire pour les établissements scolaires, et tout particulièrement celui pour les plus petits dont les classes seront fermées dès lors qu’il y a un cas de Covid-19 (les -12 ans n’ayant pas accès au vaccin, l’ensemble des camarades de classe sera donc considéré « cas contact ») : la question de l’indemnisation des parents crée un paradoxe…
Covid-19 : parent non vacciné, parent mieux indemnisé
Lorsqu’une classe est fermée, l’un des deux parents devra forcément rester à la maison pour s’en occuper (impossible de prendre une babysitter ou faire appel à une garde d’enfant puisque le petit est cas contact). Mais ainsi faisant, il va devoir demander à être indemnisé… et c’est là que le gouvernement est face à un couac majeur.
Selon les informations du journal Le Parisien, lorsqu’un jeune est cas contact ou malade, les parents seront indemnisés de manière différente selon… leur statut vaccinal. En l’occurrence, explique le journal, seuls les parents non-vaccinés pourront être considérés par l’Assurance maladie comme « cas contact » à leur tour. Les personnes vaccinées, de leur côté, ne sont plus cas contact depuis le 22 juillet 2021, depuis que les règles ont changé, en somme.
Or, être, ou non, cas contact change radicalement l’indemnisation pour l’absence… les non cas contact ne pouvant tout simplement pas cesser de travailler sur un coup de tête.
Cas contact implique indemnisation, pas cas contact implique… rien du tout !
Les règles en vigueur dans le monde du travail sont en effet les suivantes : un salarié « cas contact » (et donc non vacciné) doit s’isoler durant sept jours, période qui est prise en charge sans jour de carence par l’Assurance maladie avec, de plus, une rémunération égale à 90% de leur salaire brut, voire 100% dans le cas de certaines conventions collectives.
Mais un salarié qui n’est pas « cas contact » ne bénéficie pas de cette prise en charge : s’absenter de son travail ne peut donc se faire qu’avec l’accord de l’employeur, soit via du chômage partiel (indemnisé à 70% du salaire brut), soit via des congés sans solde (et donc salaire), soit via le télétravail (si l’employeur l’accepte et si c’est possible), ou encore les congés payés et les RTT.
Une absurde technique, alors que les parents des enfants malades ou cas contact ne peuvent faire autrement que de s’occuper de ces derniers (surtout pour les plus petits, même si la situation concerne tous les élèves d’établissements scolaires).
Selon Le Parisien, le gouvernement aurait été mis au courant de la situation et la règle pourrait rapidement changer.