Les grandes entreprises américaines pallient les déficiences du gouvernement fédéral en instituant l'obligation vaccinale pour leurs salariés. Citigroup a annoncé que des licenciements auront lieu à partir du 14 janvier pour les collaborateurs non vaccinés.
La loi voulue par l'administration Biden, instituant l'obligation vaccinale dans les entreprises de plus de 100 salariés, pourrait être annulée par la Cour suprême suite à de nombreux recours en justice. Un coup dur pour le gouvernement fédéral, sachant que 62% seulement des Américains sont vaccinés. Malgré tout, le secteur privé prend le relais : plusieurs grands groupes exigent en effet à leurs salariés d'être vaccinés. C'est le cas chez Google qui, depuis mi-décembre, réduit les salaires des employés non vaccinés (ils risquent aussi le licenciement).
Obligation vaccinale : une mesure choc
La compagnie aérienne United Airlines a licencié 200 collaborateurs qui refusaient le vaccin. Et c'est désormais au tour de Citigroup de se lancer : en fin de semaine dernière, la banque a envoyé un e-mail à ses effectifs (160.000 salariés) afin d'annoncer que les employés non vaccinés à compter du 14 janvier se verront montrer la porte de sortie. Le groupe prévoit un examen au cas par cas, en prenant en compte les motifs médicaux ou religieux qui pourront déboucher sur des exemptions.
Un licenciement sur le champ et sans indemnité
En tout, ce sont 10% des effectifs de Citigroup qui pourraient être concernés, soit 16.000 personnes. Cette obligation est parfaitement légale aux États-Unis, les entreprises ayant le droit de forcer leurs salariés à se faire vacciner, au risque pour les récalcitrants de perdre leur emploi. Et Citigroup a bien précisé que les licenciés ne recevront aucune indemnité. Peut-être de quoi forcer certains à passer la porte d'un centre de vaccination.