Mauvaise nouvelle pour le secteur de la culture qui jouait ici une de ses dernières cartes, si ce n’est la dernière : après avoir vu la date de sa réouverture être repoussée du 15 décembre 2020 au 7 janvier 2021 au minimum, le Conseil d’État a validé la décision du gouvernement.
Le risque pandémique l’emporte sur la réouverture des théâtres et cinémas
Le Conseil d’État avait été saisi par plusieurs représentants des activités théâtrales et cinématographiques en France après la décision, annoncée par Jean Castex, de repousser la réouverture des salles. Cette décision, selon le gouvernement, se justifiait par une pandémie qui n’avait pas baissé suffisamment : le gouvernement avait fixé à 5.000 cas par jour le seuil en-dessous duquel les théâtres et cinémas auraient pu rouvrir le 15 décembre 2020, mais un tel niveau n’avait pas été atteint à temps, et ne l’a toujours pas été depuis.
Mercredi 23 décembre 2020, c’est la douche froide pour les professionnels qui espéraient que le Conseil d’État invalide la décision gouvernementale. Il l’a, au contraire, validé, arguant que le « contexte sanitaire » justifiait la fermeture. En particulier, le Conseil d’État a estimé que la réouverture pourrait entraîner un « risque d'augmentation de l'épidémie à court terme ».
La réouverture le 7 janvier 2021 est-elle déjà compromise ?
Cette décision du Conseil d’État tombe très mal pour les professionnels de la culture : l’épidémie, en France, a atteint un plateau avec plus de 10.000 cas de Covid-19 identifiés chaque jour, et ce depuis le 15 décembre 2020. Or, selon les experts, les fêtes de fin d’année, en particulier Noël, pourraient entraîner une augmentation du nombre de cas, voire une « troisième vague ».
La question de la réouverture au 7 janvier 2021 des théâtres et cinémas reste donc très incertaine : il est difficile de croire que le seuil des 5.000 cas sera franchi à la baisse d’ici-là. Sans compter l’appel de nombreux élus à un reconfinement avant la fin de l’année 2020, après Noël.