Les contrats de génération réservés aux « PME » ?

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 5 septembre 2012 à 4h53

500 000 contrats de génération pendant le quinquennat, et moi et moi et moi ? Si la promesse du gouvernement Ayrault est tenue, ce sont donc 100 000 ex emplois jeunes, dits nouveaux contrats de génération, qui seront subventionnés tous les ans par l'Etat, sous condition. La principale d'entre elles, outre l'octroi d'un emploi durable en CDD ou CDI à un jeune, sera le maintien simultané dans l'emploi d'un senior. Le bînome ainsi constitué, dont on ne sait s'il ne sera que de papier, ou si les textes exigeront qu'il soit concret, l'ainé devenant le mentor du junior, pourra faire économiser jusqu'à 4000 euros de charges par an à l'employeur, soit 2000 euros par emploi ainsi créé ou préservé.

Bémol cependant : seules les entreprises de moins de 300 salariés pourraient en bénéficier, excluant d'office tous les grands groupes qui auraient pu en tirer un effet d'aubaine. Dans les faits, seules les entreprises d'au moins quelques dizaines d'employés, jusqu'au seuil des 300, devraient être concernées par ces contrats et ces avantages. En dessous, le faible turn-over au sein des petites entreprises rendra l'utilisation du contrat de génération compliquée.

Et pour les entreprises de plus de 300 salariés ? D'après Les Echos, sans pouvoir accéder aux contrats de génération, elles seront tout de même fortement invitées à conclure des accords avec les syndicats pour favoriser le maitien dans l'emploi des seniors, avec, le cas échéant, des sanctions à la clef pour celles ne mettant aucune mesure en place en faveur des plus de 55 ans... Mais Michel Sapin, dans une interview au Parisien Aujourd'hui en France ce matin (payant), affirme que le contrat sera accessible à toutes les entreprises. Simplement, dans celles de plus de 300 salariés, leur mise en place devra faire l'objet d'une négociation, alors que dans les autres, la loi s'appliquera immédiatement, en l'état.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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