Le fléau de la contrefaçon frappe durement plusieurs secteurs d’activités en Europe, qui se voient privés de revenus… et d’emplois.
Les produits contrefaits coûtent cher, très cher à de nombreuses entreprises de l’Union européenne. Selon une enquête de l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), la contrefaçon représente un manque à gagner de 60 milliards d’euros chaque pour onze secteurs d’activité importants en Europe… et en France. À l’échelle de l’Hexagone, la contrefaçon pèse en effet 7 milliards d’euros, soit une perte de 6,2% pour les entreprises touchées. En Europe, la perte des ventes annuelles est estimée à 7,4%.
Pertes d’emplois
Ces revenus qui ne tombent pas dans les caisses des entreprises représentent aussi des emplois en moins : selon l’EUIPO, 468 000 postes ont été perdus en raison du piratage et des ventes de produits contrefaits. Les secteurs les plus touchés sont celui des vêtements, chaussures et accessoires, ainsi que celui des cosmétiques et produits de soins personnels. L’Union des fabricants (Unifab, qui regroupe les entreprises engagées contre la contrefaçon) pointe du doigt le développement des sites de commerce en ligne.
Nouveaux outils de lutte
La contrefaçon s’infiltre « insidieusement » dans les rayons des plateformes de vente sur internet, sur les réseaux sociaux, les marketplaces déplore l’Union. Les canaux de distribution en ligne devraient être les premiers acteurs à « s'investir, aux côtés des marques créatrices et innovatrices, pour protéger le consommateur », demande l’Unifab. De nouveaux outils, comme la blockchain et des procédés de traçabilité et d’authentification donnent espoir aux entreprises, car ils permettent la mise en œuvre de nouvelles méthodes pour lutter contre la contrefaçon sur internet.