Fausses cigarettes, faux jouets, fausses étiquettes et même des faux produits alimentaires : les douaniers ont eu fort à faire l’an dernier.
Des vrais-faux Louis Vuitton
D’après un communiqué de l'Union des fabricants (Unifab), association française de lutte anti-contrefaçon qui réunit 200 entreprises, les douanes européennes "ont fait augmenter les saisies de faux de 15%" opérées dans toute l'Europe.
"Le nombre d'articles stoppés a ainsi atteint près de 41 millions en 2015 contre environ 36 millions en 2014", informe l'Unifab dans un communiqué. Parmi les articles saisis, 27% concernent le secteur du tabac, 9% celui des jouets, 8% des étiquettes et marquages et 7% des produits alimentaires, pour une valeur totale estimée à 642 millions d'euros, a précisé l'Unifab, se référant au rapport annuel sur l'action des douanes européennes.
Ainsi début juin 2016, quatre perquisitions menées dans le cadre d’une enquête du SNDJ (Service national de douane judiciaire) ont permis le démantèlement d’un important réseau de contrefaçons et la saisie de près de 100.000 articles contrefaisants, essentiellement des étiquettes et des écussons de marques à la mode ou de luxe. Des contrefaçons d’articles textiles directement importés de Chine ont également été saisies ainsi que plus de 17.500 euros en liquide provenant de la vente directe de ces articles.
Chine, Bénin, Mexique forment le trio de tête
"Sans surprise, le palmarès de la fabrication et de la revente de produits contrefaisants est attribué à la Chine, qui reste le principal pays d'origine de marchandises illicites", affirme l'Union des fabricants. Les contrefaçons de Chine sont celles notamment de produits high-tech (téléphones mobiles, accessoires, cartes mémoires, matériel informatique) ainsi que de CD/DVD et de briquets.
"Plus surprenant", note l'Unifab "le Bénin s'octroie la première place pour le secteur de l'alimentaire". Suivent le Mexique pour l'alcool, le Maroc pour les autres boissons, la Malaisie pour les produits de soins corporels, la Turquie pour les vêtements, le Monténégro pour les cigarettes et l'Inde pour les médicaments.
Le trafic par voie postale reste très présent, utilisé dans 77% des cas de saisies, malgré une baisse significative de 20%.
En février, l'Union européenne a publié deux rapports effectués par l'Ohmi, l'agence spécialisé dans la propriété intellectuelle afin de mesurer l'impact direct et indirect de la contrefaçon de sacs, bagages, montres et bijoux sur les recettes des maisons de luxe et des recettes publiques. Au total, 54.200 emplois seraient gâchés.