Alors que lundi 9 mars 2020 toutes les Bourses du monde entier ouvrent en forte baisse et que le CAC40 a suspendu de nombreux titres pour des baisses théoriques supérieures à 10%, la Banque de France enfonce le clou avec sa dernière estimation de croissance pour le pays pour le premier trimestre 2020.
Krach boursier mondial le 9 mars 2020
Entre crise du coronavirus et crise du pétrole, les Bourses ont ouvert lundi 9 mars 2020 en pleine panique. Francfort perd 7,4%, Londres 8%, Oslo 12%... le CAC40, pour les cours qui ne sont pas suspendus, ouvre en baisse de 6%. Mais il manque de nombreuses données.
La faute ? Un double événement majeur : d’un côté la pandémie de coronavirus qui sévit partout dans le monde et qui fait craindre le pire pour le premier trimestre 2020 au niveau du tourisme, de la consommation ou encore du transport, et de l’autre le pétrole, après l’échec de la réunion de l’Opep vendredi 6 mars 2020.
Le prix du baril a chuté de plus de 25% durant le week-end, l’Arabie saoudite ayant décidé de brader ses stocks pour répondre au refus de la Russie de réduire sa production. Depuis le début de l’année 2020, le prix du baril a été divisé de moitié.
La Banque de France enfonce le clou et baisse ses prévisions de croissance
Cerise sur le gâteau, la Banque de France a publié, lundi 9 mars 2020, ses prévisions de croissance pour le premier trimestre 2020 et… elles ne sont pas bonnes. Alors que le gouvernement se refuse à estimer l’impact du coronavirus sur l’activité de l’Hexagone, estimation très compliquée à donner, la BdF s’est prêtée au jeu.
Perspectives de production pour mars « très dégradées », « incertitude forte sur la production à venir liée au coronavirus »… François Villeroy de Galhau n’est guère optimiste. Et la situation en Bourse semble lui donner raison.
Du coup, et alors qu’il ne s’agit que d’une estimation, la Banque de France a baissé de 0,2% ses prévisions de croissance pour le pays au premier trimestre 2020. Désormais, elle ne s’attend plus qu’à 0,1%.