Guerre commerciale, protestations sociales, Brexit : les risques qui pèsent sur la croissance mondiale en 2019 poussent le FMI à revoir la progression de l’activité à la baisse.
À l’occasion de l’ouverture du forum de Davos, le Fonds monétaire international (FMI) a fait part de ses prévisions, revues à la baisse, pour la croissance mondiale. La France devrait se contenter de 1,5% (-0,1 point) cette année, en raison de l’impact « négatif » des protestations sociales, en référence au mouvement des « gilets jaunes ». Mais l’Hexagone ne sera pas le pays de la zone euro le moins bien loti. L’Allemagne subira en effet un recul important de sa croissance avec une prévision à 1,3%, soit 0,6 point de moins que la précédente estimation. L’Italie devrait se contenter de 0,6% de croissance (-0,4 point).
La croissance française en baisse
La projection de croissance pour la zone euro est désormais de 1,6%, alors que l’estimation était de 1,9%. Visiblement, la France ne s’en sortira pas si mal. Le FMI estime que la croissance mondiale s’établira à 3,5% en 2019, soit 0,2 point de moins que précédemment, alors que la croissance s’était établie à 3,7% l’an dernier. En 2020, la progression de l’activité devrait se limiter à 3,6% (-0,1 point). Les deux principales économies de la planète, les États-Unis et la Chine, devraient afficher respectivement 2,5% et 6,2% de croissance cette année.
Trêve dans la guerre commerciale
Les deux pays ont conclu une trêve dans la guerre commerciale qui les oppose depuis plusieurs mois, et qui reposent sur des taxes douanières pesant sur l’importation de biens. La croissance du volume des biens et des services échangés dans le monde est d’ailleurs tombé à 4% en 2018, contre 5,3% en 2017. Les États-Unis et la Chine ont jusqu’au 1er mars pour trouver un terrain d’entente et abaisser leurs taxes.