Sandy pourrait coûter 20 milliards de dollars… voire beaucoup plus

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 30 octobre 2012 à 23h12

Dans les prochains jours, on va dire un peu tout et n'importe quoi sur les conséquences de la tempête Sandy, qui a frappé la côte Est des Etats-Unis et plus particuliérement New-York hier.

Equecat, une société spécialisée dans l'évaluation et la gestion des risques, envisage que Sandy pourrait avoir provoqué plus de 20 milliards de dollars de dégâts. D'autres assureurs et réassureurs parlent plutôt d'une petite dizaine de milliards. Mais tout cela ne reste qu'une estimation au doigt mouillé, réalisée par des experts qui n'ont rien encore sous la main pour faire un décompte précis des dégats.

Surtout, ces estimations ne portent que sur les dégâts, et non sur les conséquences de ces dégâts sur l'activité économique. Or, surgit à cet occasion le paradoxe de la mesure du PIB d'un pays. Sandy pourrait coûter 0,1, à 0,2 % de croissance aux Etats-Unis au quatrième trimestre, puisqu'elle va ralentir certaines activités. Les entreprises privées de courant pendant plusieurs jours, les entrepôts dévastés, etc. Mais les dépenses de déblaiement et de reconstruction, les indemnités d'assurance versées à des millions de bénéficiaires leurs permettant de racheter fenêtres, voitures, et autres biens d'équipement, créent à l'inverse de l'activité supplémentaire. Au final, Sandy va aussi créer de la "richesse", ce qui se mesure en points de croissance ! Et la balance pourrait être bénéficiaire, la reconstruction pouvant apporter 0,3, à 0,4 point...

En attendant, la campagne présidentielle américaine est au point mort depuis 48 heures, et le redémarrage de celle-ci se fera forcément sur les ruines de Sandy. Mitt Romney a été accroché pour avoir suggéré l'an dernier de réduire les budgets de l'agence fédérale d'intervention sur les situations d'urgence (Fema), alors que c'est aujourd'hui la Fema qui est à la manoeuvre après le passage de Sandy.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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