Le 1er juillet 2016 de nouvelles règles entrent en vigueur dans le domaine du crédit immobilier, des règles qui devraient permettre de mieux comprendre les risques, les enjeux et les dangers d'un crédit. C'est la relation entre l'emprunteur et l'établissement de crédit qui évolue, en faveur du premier qui bénéficiera d'une expertise accrue et d'une garantie plus globale.
Crédit immobilier : l'obligation de transparence arrive
Les deux premiers changements concernant le crédit immobilier, les plus importants, sont liés au fait de prendre un crédit. Jusqu'à ce 1er juillet 2016, en effet, certains emprunteurs n'étaient pas forcément au courant de tout ce qu'implique contracter un crédit... et pouvait se retrouver dans l'impasse lors du remboursement.
Les professionnels devront désormais faire une analyse complète du profil de l'emprunteur et bien lui expliquer ses droits et ses devoirs. Surtout, les établissements ont l'obligation de proposer un crédit qui soit conforme et adapté au profil de l'emprunteur sur la base des informations qu'il a fournies. De même, l'établissement devra analyser la solvabilité (soit la probabilité que le crédit soit remboursé) de l'emprunteur. Ainsi faisant, le risque que l'emprunteur soit insolvable est réduit (bien que le risque zéro n'existe pas) : l'établissement de crédit n'a donc pas à craindre de ne plus revoir son argent et l'emprunteur n'a pas à craindre de se retrouver en situation de surendettement.
Mais ce n'est pas tout : dès ce 1er juillet 2016, l'établissement doit mettre en garde l'emprunteur sur ce qu'implique un défaut de paiement (comme la saisie du bien immobilier) et ce qu'implique de contracter le crédit si sa situation financière est à risque. L'emprunteur aura donc toutes les cartes en main pour choisir s'il veut réellement, ou non, un crédit immobilier.
Plus de conseil... mais en payant
Autre réforme qui entre en vigueur dans le monde du crédit immobilier vendredi 1er juillet 2016 c'est l'amélioration du conseil. Les établissements peuvent proposer un conseil spécifique pour que l'emprunteur prenne le meilleur crédit possible. Mais ce conseil est facultatif et payant. L'emprunteur peut également faire appel à un conseiller indépendant, à ses frais, pour sur-vérifier son option de crédit.
De même, les professionnels du crédit pourront proposer, toujours en surplus et aux frais de l'emprunteur, un conseil indépendant sur le bien immobilier qu'il s'apprête à acheter. L'emprunteur pourra donc savoir si la transaction qu'il veut réaliser ne risque pas de se transformer en un risque financier.