La croissance va finalement bon train en France, alors qu'ailleurs en Europe les incertitudes continuent de plomber l'activité. Selon la Banque de France, la croissance sera de 0,3% au troisième trimestre.
Avec une estimation à 0,3% pour les mois de juillet, août et septembre, la Banque de France donne un acquis de croissance — c'est à dire le niveau de progression du PIB du pays si l'activité reste atone jusqu'à la fin de l'année — de 1,1%. Pas si éloigné de la prévision de 1,4% du gouvernement. Et avec un peu de chance, la croissance enregistrée fin 2019 tournera autour de cette prévision. La croissance avait été de 0,3% au premier trimestre, et encore de 0,3% au deuxième, l'Insee ayant même relevé son estimation pour le printemps (l'institut visait 0,2%). Du côté de la Banque de France, la prévision annuelle est de 1,3%.
Loin de 2018
Cela reste éloigné des 1,7% de l'an dernier. Mais la France, à l'instar autres pays européens, est pris dans l'incertitude du Brexit et des tensions commerciales internationales. L'Hexagone est cependant moins exposé que plusieurs de ses voisins en Europe (l'Allemagne, notamment). L'enquête de satisfaction de l'institution note une amélioration du climat des affaires dans le secteur de l'industrie : en août, l'indice est de 99, contre 96 pour juillet. « La production industrielle regagne du terrain. Les équipements électriques et la pharmacie sont particulièrement dynamiques », décrypte l'étude.
Les services à la peine
Dans les services et le bâtiment, le climat des affaires est resté stable en août, avec des indices de respectivement 100 et 104. Toutefois, le secteur des services devrait fléchir en septembre, alors que celui du bâtiment pourrait rebondir grâce à des carnets de commandes « bien garnis ». La fin de l'année montrera-t-elle les mêmes dispositions plutôt bien orientées pour l'économie française ?