Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Vendredi lorsque j’ai enregistré ma dernière vidéo, la situation était calme.
La BCE venait de baisser ses taux et de les rendre encore plus négatifs.
Aux États-Unis le président couinait sur la FED pour qu’elle en fasse autant.
Au Royaume-Uni, le Boris semblait en difficulté et le brexit battre de l’aile.
En Iran, rien. Pas même une petit attaque de pétrolier à se mettre sous la dent.
Morne plaine et mer d’huile donc.
Pas de risque visible.
Pas de risque prévisible.
D’ailleurs, le 11 septembre 2001, de vous à moi tout s’est très bien passé le matin (heure de France). Les oiseaux chantaient, et nous vaquions tous à nos occupations.
Sans préoccupations.
Puis la paix, la stabilité, et l’économie se sont effondrées en quelques secondes lorsque le monde, pétrifié, a vu et compris ce qu’il se passait aux États-Unis ce jour-là. Comme l’a écrit Alexandre Adler, « j’ai vu finir le monde ancien ».
Il en va ainsi de l’Histoire.
Elle est écrite bien trop souvent en lettre de sang.
Elle est écrite par une infime minorité.
Elle nous renvoie, toujours, à nos faiblesses et à nos fragilités.
Nous sommes vulnérables !
C’est peut-être le début de la fin, ou pas…
Peu importe.
Dans tous les cas, cela nous montre à tous notre plus grande vulnérabilité.
On vous dira qu’il n’y a pas problème.
Il n’y a jamais de problème.
Sauf que l’histoire est faite par les événements hautement improbables, qui ne devraient pas exister statistiquement et que l’on appelle les « cygnes noirs ».
Que vaut notre économie et nos systèmes sans l’énergie abondante et peu coûteuse ? Pas grand-chose.
Que valent nos systèmes industriels et technologiques quand une petite dizaine de drones mis en oeuvre par 20 gus-gus sont capables de dézinguer 50% de la production de pétrole du géant saoudien ?
Que se passerait-il sur nos centrales nucléaires, officiellement évidemment « invulnérables », comme les installations saoudiennes et bien entendu au même titre que le Titanic était insubmersible, en cas d’attaques de drones.
J’expliquais en juillet lors de cette intervention sur TV Libertés à quel point la géopolitique du pétrole avait changé et pourquoi à mon sens, la probabilité était non négligeable que l’on se retrouve avec une guerre contre l’Iran de la part des États-Unis, que nous aurions une montée progressive des tensions et que la guerre, si elle devait avoir lieu, devrait se passer avant le mois de mars 2020…
La conclusion de tout cela est simple
Au niveau d’un État, la préparation au pire en travaillant au meilleur n’est pas une option mais une obligation.
À titre personnel, vous devez avoir la même approche, et votre résilience personnelle doit être un véritable sujet.
Pour le reste comme le dit Nassim Taleb, l’auteur de l’ouvrage le cygne noir, c’est la puissance de l’imprévisible…
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae.