Est-ce un signe concret de reprise économique en France et de sortie de la crise ? l’indicateur des défaillances économiques des entreprises est en baisse sur l’année écoulée. Ça pourrait être une bonne nouvelle mais la réalité est bien différence.
Forte chute des défaillances d’entreprises en 2016
Une chute de 5,3 % du nombre de défaillances d’entreprises sur 12 mois, 12 mois de novembre à novembre (les chiffres de décembre 2016 ne sont pas encore officiellement connus) c’est une bonne nouvelle : pendant des années, ce chiffre ne faisait qu’augmenter, puis, il s’était stabilisé à un niveau anormalement élevé...
Sur un an, 59 000 entreprises ont, soit été placées en procédure de sauvegarde, soit placées en redressement judiciaire, soit carrément fermé... Le résultat est là : 3000 entreprises de moins ont connu de grosses difficultés entre novembre 2015 et novembre 2016 par rapport à la période précédente (novembre 2014 - novembre 2015)...
La Banque de France, qui a publié ces statistiques mercredi 8 février 2017 - il faut bien qu’elle s’occupe elle n’a plus grand-chose à faire la pauvre - la Banque de France donc, anticipe un excellent mois de décembre sachant que le mois de novembre avait déjà très bon : -8,1 %.
Est-ce que l’économie française va mieux pour autant ?
Cette donnée sur les défaillances d’entreprises est en effet un indicateur objectif d’un mieux pour l’économie française mais c’est un mieux en trompe l’oeil après des années et des années de niveau élevé de défaillances d’entreprises.
Toutes celles qui n’ont pas su passer ce cap difficile de ces dix dernières années, soit en travaillant sur leur structure de coûts pour perdre moins d’argent, soit en se réinventant, en réinventant leurs produits et leurs services pour gagner plus d’argent... toutes ont été emportées par la crise...
Vous avez un moyen tout simple de vous en rendre compte par vous-même, il vous suffit d’aller dans la grande rue commerçante de votre ville, au hasard par exemple, rue Sainte Catherine à Bordeaux, et de regarder à quel point elles ont été transformées en quelques années... les petites boutiques indépendantes, ou les boutiques qui vendaient des produits originaux, ont fermé, et ont été remplacées par des grandes enseignes appartenant à des chaînes… Et les chaînes sont plus solides, capables d’affronter les aléas économiques, et surtout, de gagner de l’argent en vendant des produits moins chers, renouvelés beaucoup plus souvent.
Entre temps, toutes les autres petites boutiques ont fermé : les entreprises sont donc plus résistantes, car il y a déjà eu l’hécatombe.