Après le scandale du Mediator, a éclaté celui tout aussi dramatique de la Dépakine. Et là encore, les victimes comptent bien obtenir réparation.
Sanofi : 4000 millions d'euros réclamés
Selon des informations exclusives publiées par Le Figaro, les victimes de la Dépakine viennent de saisir le juge de la mise en état du tribunal de grande instance de Paris pour ordonner la consignation de 400 millions d’euros par le laboratoire Sanofi. Le but de cette procédure est de garantir aux victimes le versement d’indemnités.
Car à cause de ce médicament, produit par le laboratoire Sanofi, 15 000 enfants seraient nés en France avec des troubles.
L’affaire a commencé il y a près d’un an. En septembre 2016, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire concernant la Dépakine après une enquête préliminaire d’un an. Mais depuis, les victimes n’ont toujours pas vu la couleur d’un dommage et intérêt.
Servier : 226 millions d'euros réclamés
La Dépakine servait à traiter l’épilepsie. Mais certaines femmes enceintes qui le prenaient ont accouché de bébés avec des malformations physiques et des troubles neuro-développementaux. Il a fallu du temps, des décennies, avant d’établir un lien de cause à effet entre la prise de ce médicament et la naissance de bébés en souffrance. Justement, les victimes ont dénoncé auprès du juge la réaction tardive du fabricant.
Tout cela fait furieusement penser au scandale du Mediator, qui lui aussi a fait de nombreuses victimes. En 2011, la Caisse nationale d’assurance-maladie avait fait une demande de cautionnement au juge d’instruction et réclamé un cautionnement, à la charge des laboratoires Servier, de 226 millions d’euros. On en est loin. A ce jour, 2 605 patients ont reçu une offre d’indemnisation pour un montant total de 60,7 millions d’euros, dont 43,5 millions ont déjà été versés.