L’affaire DieselGate, qui a frappé de plein fouet l’industrie automobile du monde entier, a commencé avec la fraude Volkswagen. 11 millions de véhicules seraient concernés dans le monde pour des logiciels truqueurs visant à réduire les émissions polluantes lors des tests des autorités. L’ancien PDG du groupe, Martin Winterkorn, pourrait désormais passer devant la justice.
Martin Winterkorn inculpé pour fraude
Martin Winterkorn, à la tête de Volkswagen lorsque le scandale du DieselGate a explosé aux Etats-Unis, a toujours clamé son innocence : il a toujours dit qu’il n’était pas au courant du logiciel truquer ni de son installation. Une thèse défendue aussi par d’autres cadres de Volkswagen dont le nouveau PDG, Matthias Müller, catapulté à la tête du groupe alors qu’il était PDG de Porsche.
Les autorités ont toutefois rapidement soupçonné que Martin Winterkorn était, au final, au courant. Plusieurs détails, dont certains mémos, semblaient confirmer la thèse qui prêtait à Volkswagen et à son PDG une connaissance plus poussée du scandale que celle que le groupe affirmait avoir. Désormais, les autorités allemandes en sont convaincues.
Des éléments nouveaux à charge contre Winterkorn ?
Le parquet de Brunswick, en Allemagne, vient de décider d’inculper Martin Winterkorn pour fraude. L’annonce a été faite vendredi 17 janvier 2017 par la justice dans le cadre d’une augmentation du nombre de personnes inculpées dans le scandale Volkswagen.
Il y avait, auparavant, 21 personnes inculpées. Mais le parquet a décidé d’élargir ce nombre à 37. « Parmi elles se trouve Martin Winterkorn » a déclaré le parquet de Brunswick dans un communiqué de presse.
Le parquet soupçonne Martin Winterkorn d’avoir été mis au courant de l’existence et de l’installation du logiciel truqueur bien avant que le scandale n’éclate.