Il est prêt à tout pour défendre les travailleurs américains. Peut-être même à déclencher une guerre diplomatique avec certains de ses partenaires.
50 jours pour trancher
Cette fois, ce ne sont pas la Corée du Nord, la Syrie ou le Mexique que Donald Trump a dans le collimateur. Mais le Canada, le Brésil et la Corée du Sud. Pour quelle raison ? Car, selon le président des Etats-Unis, ces pays à bas coût font plonger les prix de l’acier, et mettent les aciéristes américains dans la panade.
Résultat, comme le rapporte Les Echos, Donald Trump a donné à son ministre du Commerce 50 jours pour réfléchir au meilleur moyen de secourir les sidérurgistes de son pays. Ils sont 150 000, et la surproduction mondiale menace leurs emplois. L’acier produit ailleurs étant moins cher que le leur, vendu de surcroît avec un dollar fort, il se vend mieux. Du coup, les producteurs américains ne fonctionnent plus qu’à 71% de leurs capacités de production.
Se fâcher avec des alliés ?
Trump envisagerait même, selon certaines sources, l’impensable : invoquer la loi de Sécurité nationale, qui permet de limiter l’importation de certains produits aux Etats-Unis.
Il déclencherait ainsi une guerre commerciale inédite. Ce protectionnisme remettrait en cause profondément ses alliances et partenariats avec d’autres pays, y compris des nations présumées amies comme le Canada, le Brésil et le Mexique. Ou encore la Chine. Ses conseillers le laisseront-ils s'embarquer, tête baissée, dans un tel conflit commercial ?