Michel Sapin : « Il n’y aura aucun licenciement » chez EADS

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 10 décembre 2013 à 9h49

Et un plan social de plus sur la note du gouvernement.

Alors que le couperet est tombé pour 5 800 postes d'EADS en Europe (dont 1 700 en France), Michel Sapin a soutenu mordicus, lundi soir, et ce mardi, que le plan social entrepris par le géant industriel ne serait pas effectif.

"Pas une seule personne n'ira à Pôle emploi"

Le ministre du Travail semblait catégorique, à l'annonce du plan social d'EADS. "Pas une seule personne n'ira à Pôle emploi puisque dans le groupe, il y a des créations d'emploi" a-t-il notamment déclaré. L'heure est donc au relativisme, pour le gouvernement, malgré les chiffres impressionnants annoncés par Tom Enders, le PDG d'EADS.


Dans les faits, Airbus DS, une des divisions du groupe, devrait s'en trouver totalement modifiée. A partir du 1er janvier 2014, cette division regroupera la défense (Cassidian), les avions militaires (Airbus Military) et l'espace (Astrium). Au total, 5 800 postes devraient être supprimés. De plus, afin d'éviter tout licenciement sec, l'industriel militaire devrait proposer 1 500 reclassements chez Airbus et Eurocopter, tout en ouvrant également un plan de départs volontaires.

EADS créée 2 000 emplois par an

Pour autant, cela ne semble pas effrayer Michel Sapin, qui soutient qu'il n'y aura aucun licenciement. Un flegme sans doute volontaire, de manière à limiter la casse auprès de l'opinion publique et des médias. Néanmoins le ministre du Travail reconnaît que la santé économique de l'industriel n'est plus ce qu'elle était, mais tout en relativisant. "EADS, ce sont des activités militaires avec des budgets militaires en diminution, mais c'est aussi Airbus, des activités civiles et des commandes qui vont en augmentant" a-t-il déclaré.

"Ce sont 2 000 emplois qui sont créés par an dans les activités civiles" a-t-il expliqué lundi soir sur France 3, ainsi que ce matin, interrogé également à ce sujet sur Europe 1. Pour le ministre, le devoir d'EADS aujourd'hui "est de mettre en place les dispositifs qui évitent tout licenciement, et en France il ne sera pas accepté, car il ne sera pas acceptable qu'une entreprise comme EADS supprime globalement des emplois". L'avertissement est lancé, l'affaire, à suivre.

Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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