Les mesures de confinement ont mis une bonne partie de l'économie française à l'arrêt. L'OFCE a calculé que le produit intérieur brut sera amputé de 120 milliards d'euros.
L'activité économique, qui tournera au ralenti durant les deux mois prévus de confinement, sera amputé de 120 milliards d'euros. L'OFCE a estimé que la perte de PIB s'établit à 32% durant la période de confinement, ce qui correspond à un recul de cinq points pour 2020. 35% de la perte de revenu national est au compte des entreprises, relève l'Observatoire français des conjonctures économiques, « ce qui pose la question du rebond après l'épisode de confinement ». Près de 60% est absorbé par les administrations publiques, ce qui nécessitera rapidement la mise en place de mesures pour regarnir les caisses de l'État.
La reprise dépend des consommateurs
Une des clés de la reprise est entre les mains des consommateurs. Les Français ont beaucoup épargné durant le confinement, à hauteur de 55 milliards d'euros : si l'intégralité de cette épargne est consommée, le déficit public ne plongerait « que » de 20 milliards d'euros (0,9 point de PIB). Soit une perte annuelle d'activité ramenée à 2 points de revenu national, au lieu de 5 points. Si les Français ne touchent pas à leur épargne après la sortie de crise, alors « la contribution de huit semaines de confinement à l'évolution du déficit public serait de 2,8 points de PIB, soit 65 milliards d'euros ».
Perte de revenus
L'OFCE n'est pas forcément optimiste. Les ménages ont subi une perte de revenu de 9 milliards d'euros durant ces deux mois. Et de nombreuses restrictions vont se poursuivre, ce qui provoquera des ajustements « coûteux » en termes de chômage. C'est d'autant plus vrai que les entreprises aussi vont continuer à souffrir : le taux de marge va se contracter de 2,9 points de valeur ajoutée sur l'année, ce qui représente une perte de 35 milliards d'euros. Or, des entreprises avec des marges de manœuvre limitées vont réduire leurs investissements et l'emploi.