Les Allemands s’inquiètent de l’inflation sur l’un de leurs sandwichs préférés : le döner kebab. Le parti d’extrême-gauche Die Linke vient de déposer une proposition de loi pour plafonner son prix de vente.
Inflation : les allemands réclament un prix plafond… sur les kebab !
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Modifié le 10 mai 2024 à 15h56
10 eurosLe prix d'un döner kebab coûte 10 euros dans certaines villes allemandes, contre 3 euros il y a deux ans.
Une « dönerflation » en Allemagne
Les Allemands s'inquiètent de l'augmentation du prix des döner kebabs, des sandwichs à la viande d'origine turque, allant jusqu'à parler de « dönerflation ». Il faut dire que les Allemands sont particulièrement friands de ces sandwichs qui ne sont pourtant pas réputés pour leur qualité nutritive. : ils en mangent jusqu'à 1,3 milliard par an, tandis qu'en France, ce sont 320 millions de döner kebabs qui sont consommés chaque année. En Allemagne, leur prix a été multiplié par trois en l'espace de deux ans, passant ainsi de 3 euros à 10 euros dans certaines grandes villes. Une hausse des tarifs qui est essentiellement due à l'augmentation des loyers, des coûts des matières premières ainsi que ceux de l'énergie.
Face à cette inflation, le parti d'extrême-gauche Die Linke a pris les devants en déposant une proposition de loi pour plafonner les prix du kebab à 4,90 euros pour tous et à 2,90 euros pour les étudiants. « L'État doit intervenir pour que la nourriture ne devienne pas un produit de luxe », a ainsi déclaré Kathi Gebel, porte-parole de la jeunesse du parti. Concrètement, cela signifie que le parti Die Linke réclame que l'État allemand subventionne à hauteur de 4 milliards d'euros par an les döner kebabs.
Olaf Scholz dit non au plafonnement du prix des kebab
Paradoxe : même le parti écologiste allemand s'y met ! Rien de très étonnant au vu de l'approche des élections européennes qui se tiendront le 9 juin 2024. La députée du parti écologiste Hanna Steinmueller est allée jusqu'à déclarer au Parlement que « pour les jeunes, c'est actuellement une question aussi importante que celle de savoir où ils déménageront lorsqu'ils quitteront la maison ».
Malgré le remous que provoque la dönerflation, le chancelier allemand Olaf Scholz reste ferme sur sa position. Ce dernier a ainsi confirmé qu'il était contre le plafonnement du prix des döner kebabs, arguant qu'il était impossible de plafonner les prix des produits alimentaires dans une économie de marché.
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