En 2021, des 40 plus grandes capitalisations boursières françaises, 7 étaient déjà en conformité avec la loi Rixain, votée fin décembre 2021, et qui impose de nouvelles exigences en termes de représentation des femmes au sein des instances dirigeantes des grandes entreprises.
Égalité des sexes en entreprise : déjà 7 bons élèves au sein du CAC40
Bonne nouvelle pour l’égalité professionnelle : si les dispositions de la toute récente loi Rixain (censées entrer en vigueur en 2027 pour certaines et 2030 pour d’autres) étaient appliquées aujourd’hui, 7 entreprises du CAC40 seraient déjà en conformité, apprend-on de la dernière édition de l’Observatoire Skema de la féminisation des entreprises. Il s’agit des sociétés Air Liquide, Danone, Dassault Systèmes, Engie, Legrand, Michelin et Schneider Electric.
Pour rappel, la loi Rixain, du 24 décembre 2021, impose un quota de 30% de femmes parmi les cadres dirigeants et les membres des instances dirigeantes des grandes entreprises d’ici 2027, quota qui sera porté à 40% dès 2030. Si une entreprise ne se met pas en conformité avec ces quotas, elle encourra une pénalité financière à hauteur de 1% de sa masse salariale. Une disposition de cette loi est d’ailleurs déjà en vigueur : à compter du 1er mars 2022, les entreprises employant plus de 1.000 salariés doivent publier, chaque année, les écarts éventuels de représentation entre les femmes et les hommes parmi les cadres dirigeants. Le levier « réputation » / « marque d’entreprise » / « marque employeur » est donc d’ores et déjà actionné.
Dans les grandes entreprises, une « bipolarisation sexuelle » empêche la parité
Toujours est-il que beaucoup reste à faire. Au sein des sociétés du CAC40, les femmes occupent seulement 2,5% des postes de Président et/ou Directeur Général. Le CAC40 ne compte actuellement aucune femme PDG, seule 1 femme présidente du conseil d’administration et seule 1 femme Directrice Générale.
De plus, il apparaît que dans un grand nombre d’entreprises il existe un frein managérial au recrutement des femmes. Les auteurs de l’Observatoire Skema de la féminisation des entreprises relèvent ce qu’ils appellent une « bipolarisation sexuelle des grandes entreprises ». Il y a en effet une rupture de plus en plus marquée entre les entreprises très féminisées (ayant un pourcentage élevé de femmes dans les effectifs et l’encadrement) qui ont des difficultés à recruter des hommes et les entreprises peu féminisées (pourcentage faible de femmes dans les effectifs et dans l’encadrement) qui ont des difficultés à recruter des femmes.