La hausse des tarifs réglementés de l’électricité aura bien lieu d’ici cet été. Mais le gouvernement entend changer la formule de calcul défavorable aux abonnés d’EDF.
François de Rugy, le ministre de la Transition écologique, avait une bonne nouvelle, et une mauvaise nouvelle à partager au micro de Cnews. La mauvaise nouvelle, c’est que les tarifs réglementés de l’électricité vont augmenter de 5,9% d’ici cet été. Ce faisant, le gouvernement respecte la décision de la Commission de régulation de l’électricité (CRE), qui avait proposé cette hausse. Mais l’exécutif avait indiqué fin janvier qu’il allait utiliser le délai légal de trois mois à sa disposition pour repousser la mise en œuvre de cette augmentation.
Pas de hausse cet hiver
Il n’était pas question pour le gouvernement d’autoriser une telle hausse cet hiver, alors que le contexte social est toujours très tendu. « Cette année, nous sommes dans ce qui a été prévu par la loi et nous devons évidemment appliquer la loi », a expliqué le ministre. Pas de changement donc pour 2019, mais il faut s’attendre à une nouvelle formule de calcul (qui permet à la CRE d’établir l’augmentation annuelle). « Nous ne nous satisfaisons pas de ce mode de calcul que nous avons hérité du précédent mandat et même du mandat d'avant ; ça a été voté deux fois par le Parlement sous une majorité de droite en 2010 et sous une majorité de gauche en 2015 », précise François de Rugy.
La formule va changer
Le ministère de la Transition écologique proposera une modification du mode de calcul pour 2020. Aux yeux de François de Rugy, la formule actuelle ne permet pas aux Français de profiter « du fait qu'il y a l'énergie nucléaire qui, elle, est à coût relativement constant pour les centrales anciennes, et donc nous allons changer le mode de calcul ». 25 millions de foyers sont abonnés aux tarifs réglementés d’EDF.