D’un côté, l’assurance-chômage veut économiser 185 millions d’euros sur le dos des intermittents. De l’autre, l’Etat va financer un fonds de soutien pour l'emploi de ces mêmes intermittents, à hauteur de 90 millions d’euros!
Objectif : favoriser la création d'emplois en CDI
Ce fonds de soutien à l'emploi durable avait été annoncé en 2014. Mais le Premier ministre Manuel Valls vient de confirmer qu’il serait bel et bien mis en place prochainement.
"Un ensemble de mesures sera mis en place dans le cadre de ce fonds pour favoriser (...) la création d'emplois en CDI", a-t-il assuré, en précisant qu'il appartenait désormais à un comité d'experts de "procéder au chiffrage précis de l'impact financier de l'accord".
Les intermittents du spectacle sont actuellement mobilisés pour faire pression sur le gouvernement. Mais les négociations avec le patronat avancent.
Le fameux régime des intermittents
Les intermittents ont obtenu l'ouverture des droits à l'indemnisation aussi bien pour les artistes que pour les techniciens, à partir de 507 heures travaillées sur 12 mois. Comme l’explique un article du Figaro, sont aussi prévus "la neutralisation des baisses d'indemnisation après un congé maternité" ou encore "un début de prise en compte des arrêts maladie concernant les affections de longue durée".
En 2012, la Cour des Comptes dénonçait dans son rapport annuel la dérive du régime des intermittents du spectacle : à l’époque, ils étaient 100 000, soit 3 % des demandeurs d’emploi, mais coutaient 1 milliard d'euros (ils représentaient donc à eux seuls un quart du déficit !).
En attendant, d'après un sondage en ligne réalisé par le Figaro récemment, auquel ont participé plus de 50 000 personnes, 91 % des sondés estiment que le régime des intermittents est trop avantageux. Aïe !