Eoliennes : Castex et Pompili déclarent la guerre aux Français

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Par Louis Marin Modifié le 3 mai 2021 à 7h30
France Eolienne Marine Inauguration Gouvernement
@shutter - © Economie Matin
6,3%L'éolien a représenté 6,3% de la production d'électricité en France en 2019.

Le 28 avril la Préfecture maritime a affrété en Bretagne 6 navires de guerre de la Marine nationale afin d’impressionner les pêcheurs de Saint Brieuc opposés à la centrale éolienne prévue dans leur zone de pêche. On voulait les calmer, cette provocation les a plutôt galvanisé ! La violence de la révolte est ici proportionnelle à l’injustice.

Cette décision de déplacer la marine de guerre contre nos pêcheurs proviendrait selon nos informations de la préfecture maritime aux ordres du gouvernement. Loin d’être un acte anodin, il s’agit en réalité d’une véritable déclaration de guerre à l’égard du peuple de France qui doit se soumettre depuis trop d’années à la politique antidémocratique d’invasion des éoliennes sur notre territoire maritime et terrestre contre toute règle de prudence écologique.

55% des éoliennes terrestres appartiennent à des sociétés étrangères, selon Hervé Machenaud, ancien directeur exécutif d’EDF. Toutes les centrales éoliennes en mer sont contrôlées par des consortiums étrangers ou détenus pour une grande part par des capitaux étrangers. Au large de Saint Brieuc, le projet d’éoliennes est porté à hauteur de 100% par Iberdrola consortium industriel espagnol.

En envoyant des navires de guerre financés par l’argent du contribuable français, le gouvernement Castex entend défendre les bénéfices de promoteurs éoliens étrangers, au détriment de la pêche française qui représente des dizaines de milliers d’emplois, et des hommes héritiers d’un savoir-faire remarquable. Dans la région de Saint Brieuc, la filière pêche représente entre 2500 et 3000 emplois sur mer et à terre.

De quel droit le gouvernement français détruirait-il le travail de nos concitoyens au profit de sociétés étrangères qui viennent faire la loi dans des régions qu’elles viennent souiller ?

Les 6 centrales éoliennes en mer en projet au large des côtes françaises entre le Tréport et Noirmoutier bénéficient d’un tarif de rachat à 180 euros le mégawatheure (raccordement compris) soit six fois le prix spot de l’électricité établie en 2020 à 32 euros le mégawatheure. Les subventions totales envisagées sont de près de 40 milliards d’euros financés par le contribuable français.

Les emplois ponctuels promis par les bénéficiaires de ces subventions sont sans commune mesure avec ceux qui seront sacrifiés sur l’autel de la prétendue transition écologique, à l’encontre de la véritable préservation des territoires et de la nature, la mer étant de ce point de vue un patrimoine remarquable. En outre, les pêcheurs contribuent depuis des années à une pêche durable naturelle et écologique s’assurant du renouvellement en nombre des espèces maritimes. Ils sont les garants de produits frais sans produit chimique, et naturel que l’industrie éolienne va détruire inexorablement.

Partout dans nos territoires, sur terre ou en mer, la colère s’amplifie. La suppression progressive des vois de recours, l’accélération des procédures, et le déni de démocratie accentuent un phénomène de rejet d’une politique dictée par Paris au détriment des ruraux ou littoraux.

Cette politique est illégale car elle contrevient à la convention internationale d’Aarhus signée et ratifiée par la France qui prévoit que toute décision ayant un impact environnemental doit être prise avec la participation des personnes qui en subiront les conséquences. Rien n’a été à fait en ce sens si ce n’est des enquêtes publiques orientées alors que tout a été décidé en amont au mépris de la lettre et de l’esprit du texte et de toute conception vraiment démocratique.

L’attitude de Jean Castex et Barbara Pompili est surtout contraire à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui légitime la colère du peuple et son expression par son article 2 qui prévoit que la résistance à l’oppression constitue un droit naturel et imprescriptible de l’homme.

Que viennent-ils faire dans cette galère ? La présence des bâtiments de la Marine nationale et de nos militaires n’est-elle pas parfaitement incongrue dans cette histoire, où pêcheurs et marins ne peuvent qu’être tous attachés à la préservation de la mer, territoire qui ne peut ainsi pris en otage par quelques industriels pour des intérêts financiers. Celui qui s’est ainsi abaissé à prendre cette décision gravement injuste de placer l’Armée en face des citoyens français, faisant de nos militaires les sentinelles du profit d’entreprises étrangères devra rendre des comptes.

En tout état de cause les pêcheurs de Saint Brieuc sont aujourd’hui la fierté de la France par leur courage et leur capacité de résistance pour sauver ce qui reste de notre vieux pays. Ils sont un exemple pour nous tous dans cette époque de léthargie généralisée.

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Louis Marin est sur le site Economiematin le pseudonyme de Fabien Bouglé lanceur d’alerte écologiste français et auteur du livre Éoliennes : la Face noire de la transition écologiques, publié en 2019 aux éditions du Rocher.  Depuis 10 ans, il dénonce le désastre écologique et financier des éoliennes. Entre 2011 et 2016, il est en lien avec le SCPC (service central de prévention de la corruption) du ministère de la Justice français qui dévoile le scandale de la corruption dans l’industrie éolienne. Il contribue à rendre public en 2018, le prix exorbitant de rachat de l'électricité des éoliennes en mer. A la suite de ces révélations, ce tarif a été renégocié à la baisse par le gouvernement français. Il a été auditionné en juillet 2019 à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête parlementaire sur les énergies renouvelables.