Favoriser l’innovation dans l’entreprise !

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Par Jacques Martineau Publié le 18 juin 2017 à 5h00
France Innovation Entreprises Pme Tpe
3,2 millionsLa France compte 3,2 millions de PME.

Face au défi de l’innovation, nombre d’entreprises, ME, PE et TPE ne sont pas en mesure de prendre le risque nécessaire pour avancer, soit par manque de moyens, soit par simple ignorance.

La tendance la plus courante consiste à solliciter des aides publiques. Loin d’être négligeable, investir peut être incompatible avec les résultats attendus. Ces aides ne sont pas pour autant une garantie de succès.

Ne pas confondre entre recherche et innovation

Une approche en « bottom-up » est beaucoup plus satisfaisante pour les entrepreneurs innovants. Leurs demandes et leurs besoins peuvent être clairement identifiés au travers de projets prometteurs. Ne pas comprendre la nécessité de liens étroits entre les différents types de recherche et l’industrie à tous les niveaux a pour conséquence une fragilisation de notre effectif de chercheurs dans nos grands centres nationaux publics et privés.

Si la recherche est un de nos atouts majeurs, surtout il ne faut pas confondre recherche et innovation. Face aux progrès scientifiques et technologiques qui s’affirment, la créativité et l’innovation, comme l’audace et l’initiative, associées à la capacité de prise de risques par nos entrepreneurs, seront les atouts majeurs des gagnants de demain. Nos petites et moyennes entreprises qui sont concernées par ces progrès doivent en avoir conscience dans leur ensemble. C’est de leur avenir qu’il s’agit. Là encore, aidons les à prendre leur chance…

Pour être réactif afin d’améliorer son outil de production et sa liaison avec les clients, l’entrepreneur a besoin d’investir. A ce titre, il se tourne vers son banquier. Il est en général difficile de lui faire comprendre l’utilité et la rentabilité d’un investissement de cette nature. Réfugié, derrière des séries d’interdits, de critères imposés et de limites factices, le banquier ne suit pas. L’entrepreneur ne peut pas dépasser la ligne rouge. Il renonce. Quand aux jeunes créateurs, de préférence s’abstenir ! Si l’Etat n’est pas là pour investir et se substituer aux banques, il se doit d’assurer la qualité de la recherche ou des études pour leur garantir les investissements d’avenir prometteurs.

Un état d’esprit indispensable à développer et à entretenir

Dans le dédale de la relation « client-fournisseur », il est quasiment impossible d’identifier les niveaux de responsabilité en cas de problème ou d’insatisfaction. A priori, dans le marché actuel, avec la mondialisation et la concurrence exacerbée, le client est par définition : versatile et exigeant. Il demande à être compris et pour cela, il faut le suivre dans sa démarche prospective pour mieux répondre à son besoin. Aujourd’hui, si un marché peut disparaître brusquement, un autre peut apparaître dans les mêmes conditions !

N’oublions pas de garder présent à l’esprit que l’objectif est de favoriser l’innovation. Pour cela, il va falloir entretenir et développer un état d’esprit indispensable pour réussir. Laisser la liberté à l’initiative, entretenir une capacité d’écoute avec des moyens flexibles et des compétences adaptées, tout ceci contribue à faire partie de la réponse au problème posé. Dans tous les cas de figure, il ne faut pas oublier que le client est « roi ». Mais c’est en innovant, en développant et en entretenant cet état d’esprit que l’on gardera sa fidélité. C’est là un véritable enjeu pour l’entrepreneur…

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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