Virgin : pas de relance possible, probablement vendu par morceaux

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Par Laure De Charette Modifié le 21 février 2013 à 2h25

Les magasins Virgin vont bel et bien disparaître à jamais de notre paysage... L'administrateur judiciaire chargé d'étudier le dossier du distributeur de produits culturels a estimé que le plan de redressement élaboré par la direction n'est pas viable. L'entreprise, qui connaît une grave crise depuis 2008, a notamment accumulé une dette trop importante de 22 millions d'euros.

Mais tous les magasins Virgin –ils sont 26, répartis dans toute la France, et emploient plus de 1 000 salariés- ne vont pas forcément fermer leurs portes. Certains vont peut-être trouver un repreneur, notamment ceux situés en centre-ville ou ceux d'une superficie de quelques centaines de mètres carrés « seulement » (sachant qu'en moyenne, un Virgin Megastore compte 2 500m2), quitte à ce qu'ils changent d'activité. Les entreprises intéressées ont jusqu'au 5 avril pour faire une offre. En janvier, deux labels indépendants –le français Naïve et le britannique Rough Trade records- s'étaient dit éventuellement intéressés par une reprise de la marque. Le nom du spécialiste des loisirs créatifs Cultura avait également circulé.

Quant au Virgin Megastore des Champs Elysées, le magasin le plus emblématique de la chaîne et qui assurait tout de même 20% du chiffre d'affaires du groupe en France, que va t-il devenir ? Il appartient à des Qataris, qui possèdent également l'ancien siège de HSBC France et la galerie commerciale Elysées 26, un immeuble de bureaux et de logements, situés sur la présumée plus belle avenue du monde. Les Qataris donc semblent avoir l'intention d'effectuer des travaux et de louer ensuite le bâtiment pour la modique somme de 17 millions d'euros annuels. Volkswagen s'est dit intéressé par les lieux.

Par ailleurs, on a appris hier que Richard Branson, qui a fondé le groupe Virgin et a revendu la chaîne de magasins en 2001 au groupe de médias Lagardère, a décidé de donner la moitié de son immense fortune à des œuvres de charité...

En Australie, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis aussi, les magasins Virgin ont tous fermé les uns après les autres.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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