La Fnac cherche des alliés pour empêcher Conforama de racheter Darty

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 14 mars 2016 à 6h57
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858 MILLIONS €Steinhof a suréchérit à l'offre de la Fnac pour racheter Darty avec 858 millions d'euros cash.

L'affaire était quasiment dans le sac entre Darty et la Fnac : le groupe spécialisé dans les produits culturels et le numérique voulait racheter le spécialiste de l'électroménager pour près de 800 millions d'euros. Mais c'était sans compter l'apparition d'un concurrent inattendu et bien plus puissant : le sud-africain Steinhof, propriétaire de Conforama. Pour le battre, la Fnac chercherait du soutien.

Une alliance pour renforcer l'offre... surtout en cash

La différence entre les offres de Steinhof et de la Fnac est simple : le premier a offert plus d'argent (858 millions d'euros) et 100 % en cash, le second essentiellement des actions Fnac (pour 797 millions). Kering, propriétaire de Darty, ne devrait pas avoir de difficultés à choisir et risque fort de choisir Steinhof.

La Fnac, toutefois, ne peut pas faire plus. Son offre proposait, le cas échéant, une partie en cash à hauteur de 95 millions d'euros... insuffisant pour battre la nouvelle offre et remporter la victoire. Selon le Journal Du Dimanche la Fnac serait alors à la recherche d'un allié afin, a minima, de faire monter les enchères.

Une alliance ou des banques ?

Selon le JDD, la Fnac serait devant trois scénarios dont deux sont quasiment déjà exclus par Alexandre Bompard, PDG du groupe : faire appel à un concurrent/allié, faire appel à un fonds d'investissement ou faire appel aux banques et lever de la dette.

Dans le premier cas, les noms de Carrefour ou du chinois AliBaba auraient été évoqués mais Alexandre Bompard estime, dans les colonnes du JDD, qu'il risque d'y avoir de la concurrence à terme.

Le deuxième cas est problématique : la source du JDD exclut l'entrée de fonds d'investissement dans l'opération à cause du rendement demandé par ces derniers, trop élevés pour la Fnac.

La seule option viable, donc, ce serait le soutien des banques. Mais il faudra les convaincre.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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