La liste des paradis fiscaux de la France s'est alourdie de plusieurs nouveaux pays et territoires. Elle compte désormais plus de paradis fiscaux que la liste de l'Union européenne.
De nouveaux pays vont faire leur apparition sur la liste des paradis fiscaux que le ministère français de l'Économie tient à jour régulièrement. Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, a donné des détails au Journal du Dimanche : « Avant le rapport de la Cour des comptes sur la fraude fiscale, je vous annonce que nous allons inscrire sur la liste noire des paradis fiscaux quatre nouveaux pays: Anguilla, les îles Vierges, les Bahamas et les Seychelles ». Paris considère que ces pays ne sont pas suffisamment coopératifs en matière de transparence financière, ce qui leur vaut d'être inscrits sur cette liste noire. Celle-ci compte désormais onze paradis fiscaux et est par conséquent « plus dure que celle de l'Union européenne ».
Une liste plus dure que celle de l'Union européenne
En plus des pays déjà cités, la liste française compte le Botswana, Brunei, le Guatemala, Nauru, Niue, le Panama et les Îles Marshall. C'est davantage que la liste des paradis fiscaux de l'Union européenne, qui compte huit territoires : Fidji, Guam, Samoa, les Samoa américaines, les îles vierges américaines, le Vanuatu et Trinité-et-Tobago. Cette liste européenne, créée en décembre 2017, a évolué en octobre dernier avec la suppression de plusieurs pays : les Émirats arabes unis, l’Albanie, le Costa Rica, la Serbie, la Suisse et Maurice, tous considérés comme respectant leurs engagements. Les îles Marshall sont passées de la liste noire à la liste grise.
Publication d'un rapport de la Cour des Comptes
La Cour des Comptes va publier ce lundi un rapport sur les paradis fiscaux. En octobre 2018, le gouvernement promulguait une loi relative à la lutte contre la fraude fiscale dont les effets n'ont pas attendus à faire sentir. 5,6 milliards d'euros de fraude ont ainsi été recouvrés par le fisc depuis le début janvier 2019, soit 40% de recettes supplémentaires par rapport à 2018.