Téléphonie : La fusion Free – T-Mobile ne se fera pas pour l’instant

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 7 août 2014 à 10h58

Malgré la surprise qu'a créée Xavier Niel en lançant une offre sur le quatrième opérateur mobile américain, T-Mobile, le principal actionnaire du groupe, Deutsche Telekom, n'avait pas été impressionné. Et l'offre de Free ne semble pas lui convenir en l'état, malgré l'abandon de Sprint troisième opérateur du secteur, dans la course au rachat.

Deutsche Telekom laisse T-Mobile faire cavalier seul

Malgré des discussions ayant duré plusieurs mois, les réticences du régulateur des télécoms américains ont eu raison de l'offre la plus intéressante pour T-Mobile : celle de Sprint, le troisième opérateur du secteur.

Mais une fusion entre les deux entités aurait réduit de quatre à trois les opérateurs sur le territoire américain, ce qui ne plaisait guère à l'autorité de la concurrence. Dommage, car l'offre était bien plus élevée que celle de Free : 22 milliards de dollars environ, contre 15 milliards pour l'offre d'Iliad.

Deutsche Telekom a donc décidé que T-Mobile ne serait pas vendue pour l'instant. L'offre de Free ne permet en effet pas à Deutsche Telekom, principal actionnaire avec 67% du capital, de faire une plus-value assez importante.

Free va-t-elle améliorer sa copie face aux résultats de T-Mobile ?

Iliad pourrait toutefois ne pas avoir encore dit son dernier mot. Si l'offre de 15 milliards de dollars n'est pas assez élevée, Xavier Niel a déjà annoncé que le groupe pourrait s'associer avec d'autres investisseurs pour améliorer sa copie et présenter à Deutsche Telekom une offre qui serait plus intéressante.

Mais la publication des résultats plus que satisfaisants de T-Mobile, qui a gagné 1,5 million de clients lors du deuxième trimestre 2014 dépassant la barre des 50 millions de clients et enregistrant la hausse la plus importante dans le secteur des télécoms aux Etats-Unis pourrait bien demander à Free un gros effort.

Car maintenant Iliad doit convaincre Deutsche Telekom de céder une entité particulièrement en bonne santé dont les objectifs de marché viennent d'être revus à la hausse.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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