C’est un sérieux caillou dans la chaussure d’Emmanuel Macron et, plus largement, du gouvernement. Le groupe américain General Electric a annoncé la suppression de plus de mille postes en France.
En 2015, le géant industriel GE s’emparait de l’activité Énergie d’Alstom, et donc du site de Belfort qui produit des turbines à gaz. Mais l’entreprise, qui subit des difficultés depuis plusieurs mois, a annoncé ce mardi un projet « d’évaluation » de l’organisation de ses activités gaz et fonctions support. Conséquence : ce sont 1 044 emplois qui vont disparaitre en région parisienne (à Boulogne-Billancourt plus précisément), et surtout à Belfort qui emploie 4 000 personnes… dont 1 900 au sein de l’entité turbines à gaz. Elle perdra plus de la moitié de ses effectifs suite au plan de réorganisation de GE.
Vent debout
Les syndicats et les élus locaux sont vent debout contre cette décision, non seulement pour défendre leur territoire et les emplois, mais aussi plus globalement pour l’ensemble de la filière énergie en France. Lorsque GE a repris cette activité d’Alstom, le groupe avait promis la création de mille emplois. L’entreprise prend le chemin inverse. Et cela ne fait pas non plus les affaires de l’exécutif : c’est en effet Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, qui avait piloté le dossier en fin d’année 2014.
Vigilance de l’État
Le président de la République, depuis Bruxelles, a fait savoir que le gouvernement se montrerait « extrêmement vigilant » quant au respect des engagements de GE. Dans un courrier envoyé aux élus locaux début mai, Emmanuel Macron avait déploré un contexte économique « difficile », tout en soulevant les « atouts » de Belfort qui lui permettraient d’investir dans des secteurs comme l’hydrogène ou l’aéronautique. Bruno Le Maire a quant à lui été très clair : il n’existe pas de débouchés pour les turbines à gaz, selon le ministre de l’Économie.