Les mesures sociales annoncées par Emmanuel Macron pour calmer la colère des « gilets jaunes » ont un coût. Le ministère de l’Économie planche sur les économies possibles.
Prime de 100 euros pour les salariés au Smic, défiscalisation des heures supplémentaires, renoncement à la hausse de la CSG pour les retraités dont les revenus mensuels sont de moins 2 000 euros… Toutes ces mesures imaginées en catastrophe pour ramener le calme après des manifestations de « gilets jaunes » passablement houleuses vont représenter une charge pour les finances publiques, dont le déficit dépassera sans doute le seuil des 3% l’année prochaine. Selon Le Parisien, le ministère de l’Économie travaille sur des mesures pour réaliser des économies.
Cotisations sociales
L’État s’était engagé à baisser les cotisations sociales des entreprises à hauteur de 20 milliards d’euros l’année prochaine, à cela s’ajoutait les 20 milliards du versement du CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi). Soit 40 milliards d’euros en tout pour les entreprises. Bercy chercherait à réduire de 3 milliards la baisse des charges sociales, qui serait donc ramenée à 17 milliards. Pour le moment, cette mesure n’est pas encore arbitrée, indique-t-on au ministère. Tout comme cette autre mesure envisagée, consistant à reporter la baisse de l’impôt sur les sociétés : au 1er janvier, cet impôt devait passer de 33,3% à 31%.
Fardeau fiscal
Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, a rappelé fort à propos que le fardeau fiscal en France était le plus élevé de tous les pays de l’OCDE (il représente 46,2% du PIB). Bruno Le Maire lui a en quelque sorte répondu dans Le Figaro, en expliquant que l’objectif du gouvernement était toujours de ramener l’impôt sur les sociétés à 25% d’ici 2022.