Comme promis hier, après le conte pour enfant Cornebidouille, voici la Grève des moutons, ma seconde histoire politique pour enfant de la semaine.
« Aujourd’hui, à la ferme, c’est la révolution.
Tout le monde est au courant, les moutons se sont mis en grève
C’est Ernest qui a lancé l’idée. Il monte sur l’abreuvoir et prend la parole :
– Pourquoi ce sont toujours les mêmes qui sont tondus ? Et pourquoi on ne fait pas des pulls en poil de chat, des chaussettes en duvet de canard, des caleçons en crin de cheval ou d’âne ?
Le troupeau tout entier hoche du museau. Encouragé, Ernest reprend de plus belle :
– Et qui a froid quand octobre arrive, et que le pré se couvre de gel au petit matin ?
Les agneaux se regardent. Le moins timide lance :
– Euh… nous ?
– Qui du coup se met à tousser et à renifler ?
– Nous !
– Et qui doit avaler des médicaments dégoûtants et supporter les piqûres du vétérinaire pour guérir ?
– Nous !
Alors vous l’aurez compris, rien ne va plus à la Ferme du Bout du Pré. Lassés d’être tondus, une fois l’hiver venu, les moutons passent à l’action et se mettent… en grève !
Les chiens de berger parviendront-ils à maintenir l’ordre au sein de la ferme divisée ? »
Evidemment, toute ressemblance avec des événements présents serait totalement fortuite… Quoique…
Ce texte est issu du livre pour enfants (demandez à ma femme qui en est une fervente lectrice afin de politiser dès le plus jeune âge nos enfants !!) de Jean-François Dumont La grève des moutons.
Personne ne souhaite être tondu…
Pas les gilets jaunes,
Pas les retraités actuels,
Pas les épargnants,
Pas les riches,
Pas les pauvres,
Pas les classes moyennes,
Bref, plus personne ne veut être le mouton de l’autre, le pigeon de l’histoire, ou… le dindon de la farce.
Quoique à propos de farce, en voici une bien bonne…
#ReformeRetraites : S’il n’y avait pas eu l’abaissement de l’âge des retraites de 65 à 60 ans par #FMitterand et l’instauration généralisée #35H par #LJospin il n’y aurait pas eu besoin de faire une réforme des retraites. pic.twitter.com/UeTztZmlCI
— Louis Giscard d’Estaing (@LGiscardEstaing) December 3, 2019
Louis Giscard d’Estaing… Oui, c’est bien celui-là.
C’est bien le fils de notre ancien grand mamamouchi qui est à la retraite depuis un jour de Mai 1981 !
Son auguste papa est donc à la retraite depuis 39 ans !
On est bien loin de l’espérance de vie moyenne à la retraite de nos retraités moyens puisque si l’on prend l’espérance de vie moyenne disons 84 ans, et un départ à a retraite à 64 ans… cela nous donne 20 ans.
Avec 39 ans, notre Valéry a de la chance, et nous en sommes très heureux pour lui.
Je suis également très heureux qu’il puisse bénéficier d’un régime spécial de retraite qui lui permet de gagner deux millions et demi d’euros par an… enfin, non ce n’est pas ce qu’il gagne en net très exactement, mais ce qu’il coûte à la collectivité.
Mais ne soyons pas envieux, je n’aime pas les envieux. Soyons heureux pour lui.
Rappelons au passage que cela, ces 2.5 millions annuels, représentent 1 200 euros chaque mois pendant 12 mois pour 173 petits vieux qui ne toucheraient qu’un minimum vieillesse à 800 balles !
Et le problème voyez-vous, ce n’est pas que la papa de Louis coûte 2.5 millions d’euros à nos compatriotes depuis 39 ans et je l’espère pour longtemps encore, le problème c’est que Louis nous explique doctement, à nous les gueux, qu’après tout, si Mitterrand ne nous avait pas fait croire que l’on pouvait travailler « que » jusqu’à 60 ans, on ne serait pas obligé de nous expliquer qu’il faut travailler plus…
Et je crois, que là, il faut dire à Louis, et à tous les autres Louis de l’Assemblée ou des Palais, que les moutons ne veulent plus se faire tondre de cette façon-là, par des gens qui les prennent ostensiblement pour des pigeons et veulent en faire les dindons.
Louis, maire de Chamalières comme jadis son papa, c’est charmant. Et je suis encore une fois, très heureux pour lui. C’est une bien belle région, surtout ce parc naturel des volcans d’Auvergne.
Mais serait-ce trop demander, dans une période aussi tendue socialement, que nos Cornebidouilles de France et de Navarre se fassent discrets sur les leçons données au peuple, eux, qui sont bien peu vertueux.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !