Les pilotes grévistes auront eu, en partie gain de cause : la direction d'Air France a annoncé la suspension « jusqu'en décembre » du projet Transavia Europe. Ce projet, qui se résume à une montée en puissance de Transavia, la filiale low-cost d'Air France, était la raison principale de la grève des pilotes de la compagnie aérienne française qui entame, ce lundi 22 septembre 2014, sa deuxième semaine.
Le début de la fin de la grève ?
Le mouvement social qui touche Air France ne semble pas faiblir et, alors que la deuxième semaine de grève des pilotes commence ce lundi 22 septembre 2014 avec seulement 41% des vols assurés, la direction de la compagnie aérienne a fait une annonce très importante : le plan « Transavia Europe » est suspendu.
Le projet n'est pas abandonné mais Air France a compris qu'elle ne pouvait pas le faire passer de force. Du coup, il est mis en « Stand-by » jusqu'en décembre, le temps de mener des « négociations avec toutes les catégories de salariés » ont annoncé les représentants des syndicats.
C'est peut-être le début de la fin de la grève qui coûte, à Air France, entre 10 et 15 millions d'euros par jour selon la direction. Mais pour l'instant les syndicats ne se sont pas prononcés sur une fin du mouvement.
Le salaire des pilotes au centre des revendications
La grève pourrait se poursuivre malgré tout : le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a prévu une grève jusqu'au 26 septembre tandis que le Syndicat des pilotes d'Air France (Spaf) prévoit une grève jusqu'au 24 septembre. Encore quelques jours de galère pour les voyageurs, en somme.
Les pilotes font grève à cause de la réduction de leur salaire qui découlerait de la montée en puissance de Transavia. Actuellement payés entre 75 000 et 250 000 euros par an chez Air France, ils verraient leur salaire varier entre 87 000 et 180 000 euros chez Transavia.