L’heure du bilan a sonné et le site Cestlagreve, qui recense les grèves partout en France en temps réel, a dévoilé encore une fois que les mouvements sociaux ont été nombreux en France en 2017. Toutefois, la situation semble s’améliorer puisque le nombre de grèves est en baisse par rapport à 2016. Reste à savoir ce que nous offrira 2018, première année pleine du quinquennat d’Emmanuel Macron.
Beaucoup moins de grosses grèves en 2017
En comparant les deux infographies du site Cestlagreve pour les années 2016 et 2017 on peut voir une tendance assez claire : la fin des grosses grèves. Alors qu’en 2016 la France avait été frappée de 110 grèves nationales dont 13 grèves avaient été organisées par des intersyndicales, en 2017 la situation s’est calmée. On n’a compté que 82 grèves nationales et 5 grèves intersyndicales.
Le mouvement social se tourne de plus en plus vers des problématiques locales bien que là aussi le nombre de grève soit en baisse : 691 grèves locales en 2016, 630 en 2017. Résultat : la France n’aura connu que 712 grèves en 2017, soit près de deux par jour, contre 801 en 2016.
Le service public toujours champion des grèves en 2017
Si le département de la Seine-Saint-Denis reste le département le plus touché par les grèves en 2017 (39 grèves en 2016, 37 en 2017) c’est encore et toujours le service public qui est le secteur le plus concerné. Il reste en tête du classement avec 326 grèves en 2017 contre 353 en 2016. Le secteur des Transports arrive une nouvelle fois en deuxième position (148 grèves en 2017) tandis que l’Education passe devant le secteur privé pour la troisième place du classement des secteurs les plus grévistes de 2017.
Notons également que si les services dans la santé ont été les plus touchés en 2017 (136 grèves) comme en 2016, la SNCF s’améliore : elle n’est que 4ème au classement 2017 avec 53 grèves. Inversement, les services dans les transports publics urbains ont connu 8 grèves de plus en 2017 (67) ce qui leur permet d’atteindre la deuxième place du classement des services les plus touchés devant l’industrie qui reste troisième.
