Noël est arrivé un peu plus tôt que prévu pour Sundar Pichai, passé de la tête de Google à celle d’Alphabet, la maison-mère du moteur de recherche.
La rémunération de Sundar Pichai, devenu début décembre CEO d’Alphabet, a plus que triplé. Son salaire mensuel à la tête de Google s’établissait à 650 000 dollars. En franchissant un nouvel échelon, le dirigeant d’origine indienne touche le gros lot : la direction d’Alphabet lui octroie en effet 2 millions de dollars par mois, une somme à laquelle s’ajoute une rémunération supplémentaire sous forme d’actions. Il pourra prétendre à une somme de 200 millions de dollars, peut-être même davantage en fonction des résultats et des performances de l’entreprise.
Des actions à gogo
La direction d’Alphabet lui a en effet octroyé des actions à hauteur de 90 millions de dollars qu’il récupérera si l’entreprise enregistre de bons résultats. À cela s’ajoute des actions échelonnées dans le temps qui pourront lui rapporter jusqu’à 120 millions de dollars. Une rémunération extrêmement confortable, mais repose sur une idée simple : Sundar Pichai ne pourra exercer ses droits que s’il demeure à la tête d’Alphabet. Une manière de le pousser à ne pas regarder ailleurs dans les prochaines années.
Google scruté par les régulateurs
Ces sommes viennent récompenser la fidélité d’un dirigeant qui est devenu CEO de Google en 2015, au moment de la création d’Alphabet qui chapeaute toutes les activités du moteur de recherche. Début décembre, Larry Page et Sergey Brin, les cofondateurs de Google, abandonnaient leurs fonctions dirigeantes au profit de Sundar Pichai (ils demeurent néanmoins au conseil d’administration). Parmi les défis du nouveau patron du groupe, il devra faire face aux enquêtes des régulateurs américains et européens qui reprochent à Google de possibles abus de position dominante, ainsi que ses pratiques litigieuses (en matière fiscale, notamment).