La CGPME a fait parvenir au ministère de l'Économie une série de suggestions pour permettre aux entreprises de mieux prendre en compte la hausse des prix des matières premières.
Les entreprises françaises ont du mal à trouver du bois : elles l'importent, « ce qui est quand même assez frustrant », relevait il y a quelques jours Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef. Le bois, comme bon nombre d'autres matières premières, subit actuellement une pénurie qui fait augmenter mécaniquement les prix. 6 entreprises sur 10 sont concernées par ces augmentations, et la moitié d'entre elles ont l'intention de répercuter la hausse des prix de vente, d'après la Confédération des PME (CGPME). Le bois a vu ses prix augmenter de 25% en six mois, l'acier de 30%, la mousse de près de 50%.
Des prix en forte hausse
L'organisation tire la sonnette d'alarme et a proposé au gouvernement une série de mesures pour permettre aux entreprises de franchir plus facilement ce cap alors que la plupart ont été impactées par la crise sanitaire. Parmi les recommandations, la CGPME propose de maintenir le gel des pénalités de retard, instauré pendant la crise, au moins jusqu'à la fin de cette année. Elle demande aussi la prolongation de la prise en charge du chômage partiel tel, pour les entreprises qui subissent la hausse des prix des matières premières et qui n'ont pas d'autre choix que de mettre leurs salariés à l'arrêt.
Répercuter la réalité des prix
Enfin, la CGPME recommande que les acheteurs publics (ministères, collectivités territoriales) achètent leurs matières premières à un prix indexé sur la hausse de leurs coûts, afin de « tenir compte de la réalité de la situation économique des secteurs ». L'organisation souhaite aussi que les contrats puissent être révisés par un juge pour tenir compte des changements de circonstances ne pouvant être prévus lors de sa signature. Plutôt que de dénoncer les contrats, l'organisation voudrait pouvoir simplement les adapter à la nouvelle donne.